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Citations sur Sonnets mélancoliques (9)

Sonnets mélancoliques


VII
Le temps et ses leçons amères
Ne nous guérissent qu’à moitié ;
Nous reconnaissons nos chimères,
Sans pouvoir les prendre en pitié.

Une heure, après des maux sans trêves,
Nous nous arrêtons consternés ;
Et puis nous reprenons nos rêves
Que leur histoire a condamnés.

Poètes, quel sort est le nôtre !
Nous courons d’une erreur à l’autre,
Têtes folles et cœurs blessés ;

Dans ce besoin d’aimer immense,
Une voix nous dit : recommence,
Quand l’autre nous dit : c’est assez.

p.7
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Sonnets mélancoliques


VI
Nous sommes malheureux !
Parents, amis, maîtresses,
Nous rêvons avec eux
D’éternelles tendresses !

Nous voulons jusqu’au bout
Garder ces alliances ;
Nous leur pardonnons tout,
Tant d’oublis et d’offenses.

Rien n’y fait. Un hasard
Renverse tôt ou tard
Nos amours les plus chères ;

Et nos cœurs incompris
S’échappent de débris
Où naissent des vipères.

p.6
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Sonnets mélancoliques


V
Sur ce petit billet discret
Qui me promet votre visite,
Un caprice vous a conduite
À dessiner votre portrait.

Ainsi fait une hôtesse aimable,
En annonçant complaisamment
Le mets exquis et délectable
Qu’elle offrira dans un moment.

Oui, c’est bien vous, c’est votre pas,
Votre démarche nonchalante,
Le manchon qui porte vos bras ;

Mais la tête est bien différente ;
Avec de l’encre on ne peut pas
Faire une rose ressemblante.

p.5
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Sonnets mélancoliques


IV
Voici mon nom et mon adresse,
Écris-moi vite, écris demain,
Allons faire un bout de chemin,
Avec une pointe d’ivresse.

Si tu dois être ma maîtresse,
Ne prends pas un air inhumain,
Et ne repousse pas ma main
Sur tes dentelles en détresse.

Puisque l’on s’aime pour huit jours,
Pourquoi prendre tant de détours
Et déguiser ce qu’on veut dire ?

Viens dans mes bras, être charmant,
Je te désire et te désire,
Et te désire infiniment.

p.4
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Sonnets mélancoliques


II
Pendant que les forts et les sages
Comptent, trafiquent, font leurs prix,
Acceptent tous les esclavages,
Acceptent tous les compromis ;

D’autres, trop las pour tant de peine,
Et qui resteront des témoins,
Contemplent la mêlée humaine,
En riant dans les petits coins.

Parfois des tristesses les prennent ;
Ils s’arrêtent et se souviennent
De grands projets évanouis ;

Ce sont des faiseurs de volumes,
Ils sont légers comme des plumes,
Ils sont profonds comme des puits.

p.2

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VII

Le temps et ses leçons amères
Ne nous guérissent qu'à moitié ;
Nous reconnaissons nos chimères,
Sans pouvoir les prendre en pitié.

Une heure, après des maux sans trèves, (sic)
Nous nous arrêtons consternés ;
Et puis nous reprenons nos rêves
Que leur histoire a condamnés.

Poètes, quel sort est le nôtre !
Nous courons d'une erreur à l'autre,
Têtes folles et cœurs blessés ;

Dans ce besoin d'aimer immense,
Une voix nous dit : recommence,
Quand l'autre nous dit : c'est assez.
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Viens dans mes bras, être charmant,
Je te désire et te désire,
Et te désire infiniment.
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Sonnets mélancoliques


III
Perdue en ce Paris profane,
Quel est ton pays et ton nom ?
Es-tu chaste comme Diane,
Es-tu fière comme Junon ?

Je te contemple et je t’admire !
Je me souviens, quand je te vois,
Des divinités d’autrefois,
Qui portaient la lance ou la lyre.

Nous vivons dans d’autres milieux.
Ô temps anciens ! Temps fabuleux !
L’Olympe était près du Parnasse ;

Et les déesses écoutaient
Les poètes qui les chantaient
Avec respect, amour et grâce.

p.3
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Sonnets mélancoliques


I
Je n’ai rien qui me la rappelle,
Pas de portrait, pas de cheveux ;
Je n’ai pas une lettre d’elle ;
Nous nous détestions tous les deux.

J’étais brutal et langoureux ;
Elle était ardente et cruelle ;
Amour d’un homme malheureux
Pour une maîtresse infidèle.

Un jour, nous nous sommes quittés,
Après tant de félicités,
Tant de baisers et tant de larmes ;

Comme deux ennemis rompus,
Que leur haine ne soutient plus,
Et qui laissent tomber leurs armes.

p.1
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