AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CzarnyPies


« Maitre Eckhart » est un roman très intéressant mains sa complexité le rend pénible à lire. On arrive au but, pourtant, si on le lit près d'on ordinateur qui vous permit de faire des recherches sur l'internet sur les personnages et les concepts.
Maître Eckhart (1260-1328) le protagoniste est théologien et en même temps vicaire général de Bohème et provincial de Saxe chez les Dominicains. Eckhart est aussi le responsable de la direction des très controversées béguines une communauté religieuse laïque sans voeux perpétuels. Grace à son appui des béguines, il deviendrait le premier dominicain traduit devant l'inquisition. le roman raconte l'histoire de ses deux procès ou ses adversaires essaient de le faire condamner comme hérétique.
L'époque est pleine de périls. Vatican impose les doctrines de Saint Thomas d'Aquin ce qui laisse très peu de marge de manoeuvre pour des théologiens tels qu'Eckhart et Guillaume d'Ockham qui veulent éviter l'hérésie. La joute politique est aussi difficile. le pape Clément V déménage le Vatican à Avignon en 1309 ce qui ne plait pas à tout le monde. Les franciscains et les dominicains, deux ordres mendiants qui relèvent du pape qui sont en conflit avec les évêques partout en Europe parce qu'ils veulent une église des pauvres.
Ce qui semble intéresser l'auteur le plus est le statut de la femme aux moyen-âge. L'église considère les femmes inférieures aux hommes intellectuellement et spirituellement. Elles sont vues comme étant les tentatrices. Quand deux moines violent une jeune ville, seul Eckhart la regarde comme étant une victime innocente de tout blâme. La grande majorité des prêtres et moines sont de l'avis que la fille est la coupable parce qu'elle a tenté les moines.
Eckhart est outré par les crimes commis contre les femmes. Aussi, il est convaincu que la femme joue un rôle essentiel dans le plan de Dieu pour le salut de l'humanité: « la femme seule porte le Verbe, … un Verbe ne peut naitre qu'une femme. » (p. 20) Eckhart devient un grand admirateur des Béguines. Il croit que l'église devra promouvoir une synthèse de l'« extrémisme rationnel » de Guillaume d'Ockham et de l' « extrémisme irrationnel » des béguines.
Inévitable ses ennemis vont riposter. En 1324 à Cologne devant un tribunal sous la juridiction de l'archevêque Henri II de Virnebourg Eckhart se fera condamné comme hérétique. Cette décision sera portée en appel devant le pape Jean XXII à Avignon. le deuxième procès qui débute en 1326. Jean qui ne se sent pas très confortable sur son trône aimerait s'en laver les mains. le procès traine en longueur. On attend toujours un jugement quand Eckhart meurt en 1328. le pape prétend qu'il n'est plus obligé de rendre une décision. Quand les adversaires d'Eckhard insistent, Jean XXII condamne comme hérétiques vingt-huit propositions mais ne condamne pas l'homme. le procès finit alors avec un genre de verdict nul.
Le roman, en revanche, finit sur une note heureuse. le secrétaire d'Eckhart et narrateur qui croit dur comme fer que les femmes inférieures change d'avis in extremis et se rallie à l'importance de la femme pour le salut et le bonheur des hommes.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}