C’est difficile de trouver les mots justes pour expliquer cette partie de notre vie. Difficile de parler sans violence de choses si violentes, de chagrins si profonds. Difficile de raconter notre histoire, mon histoire, sans rien abîmer de ce qui est beau, en trouvant les mots qui n’accusent pas, ne violentent pas, ne donnent pas à juger. Il n’y a rien à juger. Il y a juste à comprendre, avec bienveillance et humanité. Exactement comme l’on fait Michel et Marité. (p. 34)
(…)
Le lundi, l’enregistrement de ‘’Concert Privé’’ se passe merveilleusement bien. Je rentre chez moi fatiguée. Je devrais être excitée, enthousiaste, comme à chaque fois que je viens de réussir un challenge. Mais c’est comme si la joie ne parvenait pas à faire surface. Au fond de moi, je sens bien que quelque chose ne tourne pas rond dans ma vie, mais je ne veux pas le voir, ni le savoir. Je suis une survivante, une rescapée de cette enfance dont je me suis remise en combattant pied à pied avec le chagrin qui aurait pu me tuer.
Plus rien ne me mettra à terre. Jamais. (p. 153)
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On nous parle de partage, de solidarité, de tolérance. Mais que serait-il advenu de nous, et de tous mes frères et sœurs, si Papa et Maman nous avaient seulement ‘’tolérés’’ ?
Arrêtons de nous raconter des histoires. Ce n’est pas la tolérance qui sauve. C’est l’amour.
C’est ce que j’ai reçu, et c’est inestimable. (p 189)
Arrêtons de nous raconter des histoires. Ce n'est pas la tolérance qui sauve. C'est l'amour.
Je n'ai pas honte, je sais seulement, pour l'observer tous les jours, comment les médias, et plus spécialement la télévision, peuvent abimer les plus belles histoires, simplifier les subtilités, livrer en pâture les intimités. Je ne veux pas. Je ne veux pas que Clémentine, Maman Jeanne et ma famille deviennent les sujets de la presse à potins, et la proie des chasseurs de scoops. Je tremble à l'idée de ce qu'on pourrait dénicher et raconter, sur eux et sur moi. Qui pourrait comprendre
P148
Il reste seulement l’amour et plus rien autour….
P142
Petit à petit j’ai compris : j’avais fait la guerre. J’étais une survivante que ses blessures et ses stigmates faisaient souffrir parfois jusqu’à l’insupportable
P142
Arrêtons de nous raconter des histoires. Ce n’est pas la tolérance qui sauve, c’est l’amour c’est ce que j’ai reçu et c’est inestimable
190
En vrai démon rattrapé par ses propres démons nous n’avions même pas idée
P40
C’est difficile de trouver les mots justes pour expliquer cette partie de notre vie. Difficile de parler sans violence de choses si violente, de chaque si profond. Difficile de raconter notre histoire, mon histoire, sans rien abîmer de ce qui est beau, en trouvant les mots qui n’accusent pas, ne violentent pas, ne donnent pas à juger.
P34
Aime, passionnément dès qu’elle imagine qu’on l’aime un peu
P13
Elle est un feu follet, un moineau des faubourg, comme dirait Piaf; un oiseau sur la branche qui volait des piquants, la vie au grill de ses envies.
P12