D'habitude je n'ai pas un grand goût pour les romans qui décrivent la grisaille du monde du travail .
Ce roman là est un peu à part, car s'il est vrai que l'on voit une boite commerciale faire bêtement faillite , et une jeune diplômée utilisée pour renvoyer le vieux commercial simplement passé de mode, le roman n'est pas simpliste pour plusieurs raisons.
D'abord la langue , au début je me sentais rétive à ce qui relève de différents procédés.
Le romancier s'adresse à ses personnages, il dit «tu» à la jeune diplômée et «vous» à l'ancêtre, «on» lorsque les décideurs ne veulent pas être nommés, «ils» quand les personnages deviennent agressifs.
Cela donne une couleur un peu terne au roman, et puis, tout à coup, j'ai compris que cette ambiance impersonnelle moi aussi je la ressentais. Je suis en colère contre tout ceux qui décident d'uniformiser l'arrivée dans nos villes et nos villages .
Que vous arriviez à Dinard, Saint-Malo, Dinan, vous passerez par les mêmes zones semi industrielles et commerciales que traverse aussi le vieux commercial.
Et si vous voulez vous y loger avec un salaire moyen, vous habiterez des lotissements qui ressemblent à ceux de Dijon ,Marseille , Rennes et à l'endroit où habite la jeune diplômée.
Je connais mal le monde des affaires, mais ce n'est pas difficile d'imaginer que si une boîte qui vend des canapés rachète un grossiste de papiers peints , elle n'aura aucun intérêt à développer la vente des dits papiers peints!
Et pour vivre et rêver?
Et bien il reste la littérature .. Rimbaud
Hannah Arendt et la solution au monde qui va si mal? le romancier en propose une à laquelle je ne crois guère: ouvrir une librairie..
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