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Critique de jmb33320


« Notre âme, comme le passereau, s'est échappée du filet de l'oiseleur; le filet s'est rompu, et nous avons été délivrés. » Psaume 124. C'est la citation biblique qui ouvre ce roman.

De captivité il sera beaucoup question dans ce beau roman, nuancé et plein de sensibilité. Sauf qu'elle n'est pas forcément là où on l'attend…

Le personnage principal de ce roman, Mary Rowlandson, a existé et a réellement écrit son histoire. Elle faisait partie d'une communauté puritaine installée à Lancaster, Massachusetts, en cette année 1672. Une attaque des indiens Nipmuc décime le village. Elle est faite prisonnière, de même que ses trois enfants. Sa fille cadette meurt de ses blessures au bout de quelques jours et elle n'a que peu de nouvelles de son fils et de sa fille. Son esclavage durera trois mois et cette expérience la changera à tout jamais…

Elle se rendra compte, à l'encontre de tout ce qu'on lui a inculqué, que tout ce qui condamne les êtres humains à être esclaves les uns des autres est probablement le plus grave des péchés. Si les indiens, en effet, massacrent les colons ou s'en servent comme esclaves, les Anglais ne sont pas plus tendres, faisant déjà largement, et en toute bonne conscience, commerce d'êtres humains. La peinture de cette société si religieusement fanatique des Puritains est saisissante. Presque pas un espace de liberté, et encore moins pour les femmes... En comparaison, même si elle risque sa vie à chaque instant, Mary trouvera des espaces de grande liberté pendant sa captivité, surtout en lien avec l'observation de la nature.

Le style de ce roman est tout à fait accessible, attaché au plus près à décrire des sensations. La progression de l'intrigue réserve toutefois sa part d'inattendu et je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Merci aux éditions du Cherche-Midi et à Babelio de me l'avoir fait parvenir dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée.
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