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Critique de sl972


sl972
09 septembre 2016
Quand j'entends le mot « Victoire » – la majuscule est importante –, c'est la déesse Niké qui me vient à l'esprit et à l'une de ses plus célèbres représentations, la Victoire de Samothrace. Cette statue, exposée au musée du Louvres, représente une femme ailée debout fièrement à la proue d'un bateau. Et finalement, cette statue ne me semble pas très éloignée des Victoires que nous rencontrons dans L'origine des victoires.
Qui sont les Victoires ? Qu'elles combattent, apprennent ou séduisent, ce sont avant tout des femmes. Depuis des siècles, voire des millénaires, elles affrontent un ennemi invisible, l'Orvet, qui manipule l'humanité et les fils de son Histoire pratiquement depuis sa création. Cet être se repaît du chaos et de toutes nos émotions négatives : jalousie, colère, haine, peur, pour ne citer qu'elles. Par opposition, les Victoires cultivent leur force mentale et leur calme ; car, que peut-on opposer au chaos si ce n'est l'ordre ?
Avec ces Victoires, nous traversons les âges pour nous retrouver à des moments parfois anodins, parfois extrêmement importants, qui ont tous été marqués par un affrontement entre une Victoire et l'Orvet. Qu'importe le danger, aucune d'elles ne se dérobe à cette mission.

Dans ce court roman, Ugo Bellagamba nous fait voyager dans le temps. Nous rentrons dans l'esprit d'hommes qui, s'ils avaient fait un autre choix, auraient changé le cours de l'Histoire. L'idée est intéressante, mais pas si innovante.
Ce qui marque surtout, c'est le très bel hommage que l'auteur fait aux femmes, à toutes les femmes, sans distinction aucune. Les héroïnes de ce livre ne sont pas forcément extraordinaires, elles ne se ressemblent pas. Elles viennent de différents horizons et ont des cultures différentes, elles sont très jeunes ou plus âgées, elles utilisent des méthodes très différentes pour mener à bien leur mission, elles peuvent vivre longtemps comme mourir très jeunes. Rien ne semble les rassembler.
Et pourtant, elles ont un point commun. Il s'agit de leur volonté, plus ou moins affirmée, de protéger l'existence de l'humanité en réduisant au maximum l'influence de l'Orvet, du chaos en somme ; ce qu'Ugo Bellagamba nous prouve, c'est que nous en sommes tous – ou plutôt toutes – capables. Et c'est cette excellente leçon de vie que je retiendrai de ma lecture.
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