AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sylire


Avant de commencer "la nuit blanche", il faut s'armer d'un bon moral, surtout pour les cinquante premières pages. Une femme de trente-huit ans se meurt dans un hôpital. le narrateur fait partie des amis qui sont là quand il le faut. Abattu et sous le choc, il fait le récit des dernières heures de Gwen. Rien n'est passé sous silence : l'agonie, le dernier souffle mais aussi les heures qui suivent le décès : la veillée puis les obsèques.

Il y a de la révolte et une grande tristesse dans les propos du narrateur. Pourquoi Gwen ? Pourquoi si jeune ?
Toutefois, l'évocation des bons moments passés avec l'absente et les retrouvailles avec les amis donnent au récit une certaine chaleur. En refermant le livre, on a l'impression, nous aussi, d'avoir connu Gwen.

La réflexion de l'auteur sur la mort et la façon de l'aborder dans nos sociétés m'a interpellée. Plus jeune, comme beaucoup d'entre nous, il trouvait ridicules et dépassés les rites autour de la mort. Confronté au décès de son amie, il apprécie que les choses ne soient pas expédiées, que l'on prenne le temps de se séparer de l'être aimé, en rapatriant le corps à la maison, en le veillant… Non croyant, il accepte l'enterrement et ne trouve pas si choquant, au final, le café-crêpes qui suit la cérémonie. Il en vient à la conclusion que ces rites sont préférables aux funérarium et crématorium des sociétés modernes.

Le Finistère évoqué dans ce livre est bien celui que je connais, encore marqué par des traditions un peu pesantes mais auxquelles je dois reconnaître une certaine humanité. J'ai retrouvé des paysages qui me sont familiers, l'atmosphère des villages du centre Bretagne qui se vident…

Une lecture éprouvante mais intéressante.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}