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Critique de Darlic


Samira Bellil est une rescapée. Ce sont les premiers mots qui m'ont frappé quand j'ai lu le résumé de ce témoignage des plus poignant. Ma lecture fut dure et compliquée, j'ai souffert avec Samira pendant toute ma lecture.

Par nature l'homme est capable des plus grandes atrocités. Et plus le monde avance et plus c'est pire. de plus en plus notre monde ressemble à un grand purgatoire. le pire c'est que le parcoure de vie de Samira n'est pas qu'un cas isolé. L'effet de bande donne à l'homme une puissance détestable, ils ne reculent devant rien pour briser les plus faibles. Mais les femmes ne sont pas les seules à passer sous les doigts de tels tortionnaires, enfants, personne handicapée, garçon ou fille ne rentrant pas dans le moule et stéréotype de la société de dégénérés dans laquelle on vit. Nous sommes dans une génération désenchantée et ça ne va pas aller en s'arrangeant.

Disons que Samira se retrouve au mauvais endroit moment, mauvaises fréquentations que diraient certains. Moi je dis que ce genre de viols crapuleux ne doit tout simplement pas avoir lieu. N'est-on pas sensé vivre dans un monde civilisé ? Connerie ! Après ce type de sévices les victimes doivent vivres avec leurs traumas jusqu'à la mort. Samira a développé une forme de crise d'épilepsie après ces viols à répétitions. D'autres iront développer des crises d'angoisse vraiment violentes qui peuvent prendre des proportions alarmantes sur leur état physique et mental. On ne se relève jamais complètement d'une telle cruauté humaine. Car l'humain sait se montrer le plus cruel des êtres de ce monde. À plusieurs il est toujours plus facile de se déculpabiliser du mal qu'on fait à une personne seule qui ne sait pas se défendre.

Après cela, comment avancer dans la vie ? Comment se reconstruire ? Comment ne pas vouloir mettre fin à ses jours ? C'est presque un pari impossible pour les victimes de telles pratiques. Pourtant Samira va tenter d'avancer courageusement dans la vie. Une force de caractère hors du commun. Pourtant ces tortionnaires l'auront brisé dans tous les sens du terme. Après son premier viol, ils savent mettre la peur dans sa tête en lui faisant comprendre que si elle parle ça se retournera contre elle. La loi des cités c'est comme la loi des petites villes, tout le monde se connaît. Alors commence la prison de peur et d'angoisse perpétuelle. Deux choix s'offre alors aux victimes l'ouvrir ou la fermer. Ceux qui l'ouvrent, comme Samira, vivront en étant montrés du doigt comme si c'étaient eux les responsables et ceux qui la ferment, car la peur est trop grande de ce qu'ils pourraient faire à eux, mais aussi aux personnes de leur entourage. Quoiqu'il arrive dans les deux cas il faut vivre avec ses démons.

À partir du moment au Samira va parler elle va connaître un parcoure très compliqué et très dur. Un peu comme si elle traversait les neuf cercles de l'enfer. Une vie faite de coups bas et de coups de poignard dans le dos. Pas aidé par sa famille ou le climat est des plus néfastes elle va aller de galère en galère. Affronter ses démons est parfois plus dur que les enfermés dans une boite et d'en jeté la clé. Mais les démons finissent toujours par briser cette boite, car leur puissance du mal grandit année après année. Samira va alors commencer un vrai parcours du combattant, une vraie traversée en eaux troubles pour se construire une nouvelle vie.

On ne peut être qu'admiratif devant une telle forme de courage. Son parcours aura été long et laborieux, mais au final elle aura réussi à se reconstruire. Hélas tout le monde n'en est pas capable...

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