Elle tourna son visage impassible vers son roi et époux, d’une voix digne, elle lui dit : « J'ai cette consolation dans mon infortune, qu'ayant toujours eu une haine inconciliable pour la tyrannie romaine, j'ai du moins l’honneur de n'avoir été captive que d'un Numide, et qui se trouve être mon mari et mon libérateur, non pas comme esclave mais maîtresse absolue de son âme. Allez donc mon cher, ne manquez pas de tenir votre parole à l'infortunée que je suis. J’attends ma liberté »
Le poison obtiendra la femme, princesse déchue, reine perdue… la haine… l’amour… Sophonisbe avait absorbée la coupe de poison le soir même de ses noces. (page 21)
Depuis, à chaque jour levant, elle vit son âme fleurir dans les champs de coquelicots et ses propres sourires se reflétaient sur les pétales de roses....(page 144)
J’ai passé la nuit, la tête dans les étoiles, moi Djemina, portant mon prénom comme une promesse inachevée, rêvant au roi Ibdas, à sa forteresse de Zerbula, maudissant Salomon, ce grec conquérant venu forcé l’enceinte même de Geminianus, épiant ma reine Dehia dans l’aube qui se lève.