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Critique de dido600


Nassira Belloula nous renvoie à un pan de l'Histoire, avec H, de 1847 à 1955, spécialement à un moment crucial où il faut se déterminer: soit continuer de résister soit se soumettre au corps expéditionnaire formellement issu de l'«armée d'Afrique», créée sous la Monarchie de juillet 1830. La romancière fait témoigner «ses» femmes principales (Zwina, Tafsut, Yélli, Tadla et Aldjia) choisies pour ce qu'elle savait vraiment d'elles, à travers cinq générations: quelque chose d'unique et leur filiation commune, à partir du premier personnage femme nommée Zwina, jusqu'au dernier, la femme Nara, fille de Aldjia. Elles sont toutes de l'Aurès, en quelque époque qu'elles vivent. Leur mémoire est fertile, sans doute trop endolorie par des événements anciens et contemporains, variés et particuliers, des contraintes sociales violentes, des modes de vie sans liberté personnelle ou avec trop de liberté - telle la femme «azria», une courtisane - et surtout par le poids des sombres et séculaires traditions que la trahison de l'homme absurde, imbu de la masculinité de sa personne, entretient toujours.
une suite de récits en flash-back de vies de femmes algériennes, exemplaires d'abnégation, d'intelligence, de courage, d'amitié et... d'amour, face à la souffrance. Ce sont des vies aux multiples conditions sur une terre, la leur, la nôtre, celle de l'humanité entière et où, au vrai, nulle part la femme a sa juste place, pas même parfois où cacher ses blessures.
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