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Critique de Kittiwake


L'amour maternel, ce merveilleux sentiment universel qui protège la vie des plus petits et offre une sorte de légitimité à l'être humain dans sa solitude intrinsèque serait-il un leurre ? Un passage non obligatoire, qui, en raison du discours ambiant et bien pensant, enfonce encore un peu plus dans les affres de la culpabilité les mères que la bonne fée n'a pas inondées d'ocytocine à la vue d'un petit être vagissant issu de leur corps avec parfois pertes et fracas ?

Pour Paloma, la certitude est tout autre : sa mère l'a toujours tenue à distance, lui interdisant même l'utilisation de mot « maman ». Dans ce cas, on se construit sur cet édifice vacillant avec ce que cela implique de doutes et de remises en questions. S'y ajoute pour elle, le poids d'une malédiction ressentie, une lignée de mantes religieuses dont les compagnons ont tous eu des destins tragiques.

Quand la mère disparait, le retour aux sources est difficile, tant le ressentiment est lourd. Que faire refuser ou accepter cet héritage inattendu, une maison et surtout un cahier…


Portrait de trois générations de femmes qui ont du composer avec les aléas des rencontres de jeunesse qui laissent parfois des souvenirs durables.
L'écriture est là pour porter le récit avec soin et souci de l'analyse psychologique.
Et les drames se succèdent, évitant toute possibilité d'assimilation au feel-good.

Une belle lecture que ce deuxième roman qui vient confirmer le talent déjà présent dans Suiza.
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