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Citations sur La Maison aux lilas (16)

Et voilà qu'elle était riche, du moins à ses yeux. Un sentiment étrange l'envahissait. Elle avait envie de sauter de joie. Elle pourrait acheter de belles revues, faire couper ses cheveux chez une coiffeuse, s'offrir de jolis vêtements.
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Elle était désemparée aussi; la peur l'étreignait. La peur devant une vie dont elle avait été privée et qu'elle ne connaissait pas. Tel un prisonnier à qui on vient d'ouvrir la porte de sa cellule après des années de détention, Lucie se demandait: «Je vais où? Je fais quoi, maintenant?»
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Elle avait toujours prétendu que c'était suffisant pour deux, à condition de faire attention. Par la force des choses, la fille avait appris à se satisfaire de peu. Bien qu'elle ait appris ces techniques à l'école, par souci d'économie, sa mère lui avait enseigné la couture et le tricot de telle sorte qu'elle avait atteint un niveau qui dépassait celui des professeurs.
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Il fallait éviter la nudité trop longtemps ou trop souvent. Maintenant, Lucie ferait à sa façon. Elle aurait aimé couper ses cheveux, si longs à sécher, et changer de tête. Sa coiffure lui donnait l'air d'une vieille fille, elle le savait. Une vieille fille de quarante-cinq ans, idiote, jamais partie de la maison. Même si elle en était une, elle n'était plus obligée d'en avoir l'allure.
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Surtout, ne pas pleurer ni se donner en spectacle, se contraindre à garder en tout temps sa dignité. Pourtant, elle savait bien que sa jeune vie s'envolait avec le départ de son père. Cette fois-là, oui, elle aurait pleuré. Leur amour avait été réciproque, spontané et profond, et elle n'avait disposé que d'un bout de vie pour apprendre de lui, apprendre avec lui. Lucie avait pleuré ce départ seule dans sa chambre pour éviter d'être engloutie par le désarroi.
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Ça semblait si facile! Elle, elle connaissait les convenances. Son sourire chaleureux ne faisait pas incongru du tout malgré l'endroit. Lucie croyait que de sourire dans un funérarium était déplacé, irrespectueux. Le sourire d'Esther produisait un sentiment contraire : il réconfortait. Elle connaissait les mots pour apaiser, elle les prononçait sans que Lucie se sente rabaissée, sans s'imposer, sans avoir l'air de faire les choses à sa place. Après tout, c'était sa mère, dans le cercueil! C'était comme si Esther lui montrait un chemin.
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