Isis, la déesse égyptienne, avait patiemment collecté les débris épars du corps d'Osiris, son frère et amant, afin de reconstituer son corps et de lui insuffler à nouveau la vie.
Comme Isis,
Jeanne Benameur collecte, elle collecte les mots à mettre sur les débris épars d'un vécu douloureux, issu de l'émigration.
C'est léger et bouleversant à la fois, pas d'upercut, mais une tristesse sourde et diffuse, une nostalgie d'une patrie et d'une enfance perdues...
"... embarqués sur un navire d'illusion
comment penser l'attente
de ceux qui ont cru aux mains secourables
ballotés sur les vagues
Et rien"
Forcément, comme j'habite Calais, son message m'atteint d'autant plus...
Une très jolie découverte grâce à la mouture 2023 du challenge Solidaires.
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