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Critique de Fanou87


L'enfant qui

Doit continuer à marcher, doit se délester du souvenir de la mère, mais pas trop, doit fouler le sol parcouru auparavant ensemble, doit survivre à l'absence, doit toucher du bout des doigts l'envie de liberté de la mère. Il ne parle pas. Sa peine, il la vit seul. Il espère trouver le chemin vers la guérison, se retrouver.

Le père qui

Continue à crier, ne sait plus aimer, abandonne, cherche les raisons et les déraisons de cet amour et de la passion, commence à courber. Séduit dès l'instant où il a rencontré son regard, il ne savait pas où celui-ci allait l'amener.

La grand-mère qui
Ne prie plus, soutient, observe son petit, espère qu'il ne sera pas comme sa mère.

Trois personnages liés par l'absence de la mère, ce quatrième personnage. Cette femme insaisissable, étrangère à la langue du coin, étrangère au monde. Aucun n'avait de prise sur son regard porté vers l'ailleurs, le lointain. Elle ne pouvait pas continuer à marcher à côté d'eux, elle se serait désagrégée en nuée de poussière. Elle est partie sans un bruit, les laissant nus, seuls, sans clé pour la comprendre.
Jeanne Benameur raconte la destinée de l'enfant, du père, de la grand-mère avec une poésie fragile qui (m')émeut, qui (me) touche le coeur et l'enserre.
Survivre à l'absence est possible par les mots, le silence, le souvenir charnel et la force de l'imaginaire.
L'enfant qui est une ode à l'espoir, au ciel qui peut retrouver ses couleurs et permettre de respirer de nouveau.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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