Rien d'étonnant de trouver
Jeanne Benameur dans la collection Petite poche de
Thierry Magnier. Son écriture minuscule, sa prose ciselée cherchant constamment l'épure convient à merveille à cette collection. Avec
Valentine remède, elle aborde tout en finesse la question des rapports conflictuels à l'intérieur du couple et leurs conséquences sur les enfants.
Quand son père et sa mère se disputent, Valentine a beaucoup de chagrin. Un jour où elle se fait mal à la cheville, elle constate que ses parents se précipitent pour la consoler et oublient de se disputer. Alors Valentine devient malade chaque fois qu'elle entend crier dans la maison. D'abord de faux maux de ventre qui se transforment peu à peu en véritable douleur puis en vomissements. Seule la tendresse d'une maman pourra l'apaiser ainsi que la certitude que « les disputes, c'est pas si grave, elles passent... »
Un petit texte de rien du tout. Trois fois rien. Et pourtant la prose de
Jeanne Benameur fait mouche. Pas besoin de grands effets de manche pour décrire la douleur de cette enfant qui intériorise son angoisse au point de s'en rendre malade. Quelques jolies phrases, une parabole autour d'un petit oiseau et le tour est joué. du grand art !
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