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Critique de Bequelune


Malgré une idée de départ pas vraiment originale, Romain Benassaya signe un roman SF addictif et plaisant. Un résultat du à une écriture sans prétention mais extrêmement efficace pour diluer un suspense constant.

Le spitch de départ ressemble à beaucoup d'autres. La Terre est dévastée, les Terriens voyagent donc dans l'espace pour coloniser d'autres planètes, ce qui suppose des phases de trèèèès longs sommeils artificiels pour survivre aux années-lumières. Sauf que : ils ne se réveillent pas du tout à l'endroit prévu. En fait ils n'ont aucune idée de l'endroit de leur réveil : ça ressemble à un tunnel aux dimensions dantesques, désespérément noir et uniforme.

L'histoire va habilement se concentrer sur deux dimensions. D'un coté, la recherche de réponses sur ces questions que l'on se pose immédiatement : où sont ils ? qu'est ce que ce tunnel gigantesque ? qui a construit-cela ?

Et d'un autre coté, l'évolution de cette communauté humaine avec ses tensions, ses espoirs, ses réalisations et ses conflits. Ici, Benassaya a fait simple : on a deux camps, les Explorateurs partisans de... bah l'exploration du tunnel ; et les Batisseurs partisans de… bah la construction d'une ville pour assurer leur survie. Des noms de faction simples, une approche un peu manichéenne : il n'empêche que cette bataille entre deux camps, pacifique d'abord, désastreuse ensuite, fonctionne facilement et embarque les différents personnages dans des enjeux de répartition des ressources, question cruciale.

Les personnages sont bien construits sans être d'une finesse incroyable. Pour autant, on s'attache vite, on a envie de connaitre la suite. Et puis on les voit évoluer, devenir gentil à méchant, avec un message de l'auteur comme une règle qui fonctionne tout le long du roman : le pouvoir corrompt. Au pouvoir, les meilleurs personnages deviennent à coup sur autoritaires voire dictateurs quand, avant et après, ils étaient capables des meilleures intentions.

Bon, il y a des faiblesses et c'est ce qui explique principalement mes "seulement" 4 étoiles. J'avais deviné dès les 1ers chapitres qui est le Grand Méchant qui tire les ficelles par exemple. Mais finalement ce n'est pas très grave tant l'enjeu principal est bien la réponse aux questions posées par ce tunnel impossible.

La fin, déroutante et inattendue, est aussi une jolie façon de boter en touche. Je reste un peu sur ma faim mais j'ai passé un très agréable moment de lecture et découvert un auteur français de qualité.
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