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Critique de Northanger


Le jour de ses neuf ans, Rose se découvre un don très particulier qu'elle va vivre comme une malédiction : en une bouchée, elle est capable de définir les émotions éprouvées par celui qui a cuisiné. Et ce jour-là, le mal-être de sa mère devient palpable dans une tranche de gâteau au citron. Ce don se fait de plus en plus précis : lorsqu'elle consomme un produit industriel, elle est capable de discerner l'origine géographique de chacun des ingrédients ainsi que l'état d'esprit de tous ceux qui, d'un bout à l'autre de la chaîne, ont participé à l'élaboration du produit...


Cela faisait longtemps que j'attendais de lire ce roman que j'avais acheté il y a longtemps, en dépit des critiques mitigées que j'avais lues : le RAT Gourmand organisé par Fondant et Bidib a été le déclencheur puisque le principe était de lire un récit mettant la cuisine à l'honneur (j'avoue, j'ai un tout petit rythme au niveau de la rédaction de mes billets !).


Ce roman est effectivement étrange; le surnaturel (discret) est finalement l'occasion pour l'auteur de faire la chronique d'une famille américaine dans la Californie actuelle à travers le prisme de la nourriture. Les personnages sont touchants chacun à leur manière : la jeune narratrice, bien sûr, qui grandit en essayant d'apprivoiser ce don et en trouvant des stratégies pour ne pas être étouffée par les émotions des autres, en particulier celles de sa mère. le père, attendrissant dans le flash-back consacré au coup de foudre des parents, est plus discret par la suite. le frère aîné présente des traits autistiques et sa trajectoire va être tout à fait particulière. le don qu'on lui découvre au fil des ans m'a semblé détonner un peu : on se croirait presque dans une nouvelle de Dino Buzzati par moments, mais c'est ma seule réserve. Quant à la mère, je n'ai eu aucun mal à m'identifier à sa soif d'apprendre et à son éclectisme.


Aussi bizarre qu'il soit, ce récit n'est pas dénué de poésie, bien au contraire. le rythme est lent, mais on voit la famille évoluer au fil des années : l'adolescence des enfants, les études, le départ, l'entrée dans le monde professionnel et enfin, la vocation qui permettra à Rose de ne plus subir son talent. Au passage, on prend aussi le soleil dans les quartiers résidentiels de Los Angeles. Et on rencontre, en vrai ou à distance, une galerie de personnages hauts en couleur, comme George, l'ami charismatique et sympathique de Joseph ou encore la grand-mère qui ne se manifeste que par l'envoi de colis tous plus étranges les uns que les autres !
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