AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Presence


Ce tome fait suite à Battle of the atom qui contient "X-Men : battle of the atom" 1 & 2, "All new X-Men" 16 & 17, "X-Men" 5 & 6, "Uncanny X-Men" 12 & 13, et "Wolverine and the X-Men" 36 & 37. Il comprend les épisodes 16 à 19, et le numéro spécial "X-Men gold" paru pour l'anniversaire des 50 ans des X-Men. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.

-
- All new X-Men 18 à 21 (Scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Stuart Immonen et encrage de Wade von Grawbadger pour l'épisode 18, dessins et encrage de Brandon Peterson pour les épisodes 19 à 21) - Après avoir testé l'école Jean Grey sous la tutelle de Wolverine, les all new X-Men testent le versant obscur de la résistance mutante, avec Cyclops et son équipe. Les premières leçons sont dispensées par Kitty Pryde et Illyana Rasputin. Puis l'équipe (les 5 all new X-Men, et leurs 2 professeurs) se rend à Miami pour récupérer un nouveau mutant détecté par Cerebro. Surprise : il y a un vieil ennemi des X-Men sur place, et le mutant en question est déjà connu.

Avec ces épisodes, Brian Michael Bendis (en abrégé BMB) reste cohérent avec le titre de la série, en consacrant plus d'un tiers du temps à l'interaction des all new X-Men avec les personnages qu'ils côtoient. Cela va de moments de comédie (les 3 soeurs Stepford - Celeste, Imma et Phoebe - réagissant à la présence d'une jeune Jean Grey), à la réaction viscérale à fleur de peau de Jean Grey lors d'une attaque brutale. Ces jeunes X-Men permettent à BMB, à la fois de montrer avec un oeil neuf les différents personnages qu'ils rencontrent (car ils ont tout à découvrir), et à la fois de développer leur personnalité. Bendis joue avec habilité sur le décalage entre ce que le lecteur sait des versions adultes de 5 X-Men et ce que sont ces adolescents qui connaissent une vie différente, et donc qui se développent d'une manière différente. Il s'amuse beaucoup avec les sentiments amoureux contrariés, les 5 all new X-Men hésitant entre suivre les affinités déjà établies par leurs aînés, ou suivre les affinités nées de ces nouvelles rencontres.

Bendis incorpore cette composante relationnelle à une intrigue reposant sur l'héritage du révérend William Stryker (voir God loves, man kills). Comme à son habitude, il entremêle plusieurs intrigues (le retour d'une autre mutante, les manigances d'AIM avec Monica Rappaccini) dont le lecteur a bien du mal à savoir s'il ne s'agit que d'autant de prétextes pour faire ressortir le caractère des all new X-Men, ou s'il s'agit de morceaux d'intrigues secondaires.

Le degré d'expressivité des dessins d'Immonen est toujours aussi remarquable pour l'épisode 16. Il sait trouver le juste milieu pour transcrire les émotions des jeunes X-Men, encore un peu enfantins dans leurs réactions exubérantes, mais déjà assez nuancés dans leur complexité. Il maîtrise à merveille ses aplats de noir, tant pour leur quantité que pour leur forme, donnant juste ce qu'il faut de poids aux dessins, tout les arrondissements discrètement pour les rendre plus agréables à l'oeil. C'est un délice de bout en bout. Les dessins d'Immonen et Grawbadger apportent le supplément d'âme nécessaire pour transformer les moments sitcom en des apparitions d'émotions fugaces et précieuses.

Malgré son talent, Brandon Peterson est un ou deux crans en dessous d'Immonen et le récit perd en nuances et en sensibilité. En particulier les séquences de dialogue ne sont pas aussi savoureuses sur le plan visuel. La direction d'acteur perd également en efficacité.

4 épisodes de plus dans cette nouvelle série, et Bendis continue à montrer de jeunes individus de plus en plus crédibles et de plus en attachants, dans une intrigue de plus en plus étiolée. le lecteur a bien du mal à déterminer si Bendis aligne opposant après opposant de manière mécanique, où s'il y a une ligne directrice à long terme. Bendis continue de faire exister ces 5 jeunes mutants dans The trial of Jean Grey qui contient les épisodes 22 à 24 de la série "All new X-Men", ainsi que les épisodes 11 à 13 de la série "Guardians of the Galaxy".

-
- X-Men gold - Ce numéro se compose de 5 histoires courtes.

(1) Scénario de Chris Claremont, dessins et encrage de Bob McLeod, 20 pages - Kitty Pride vient tout juste d'intégrer les X-Men qui doivent se battre contre une nouvelle Sentinel. Claremont retrouve son mode de narration de l'époque : bulles de pensée, explications à gogo. McLeod (cocréateur des New Mutants avec Claremont) réalise des dessins propres sur eux, agréables à l'oeil, avec un art consommé pour masquer les arrières plans vides. Claremont retrouve la voix de cette jeune Kitty Pryde, ce qui est assez agréable pour les vieux lecteurs des X-Men. Pour le reste, cette histoire n'a rien de remarquable. 3 étoiles pour les nostalgiques.

(2) Idée de Stan Lee, développement de Louise Simonson, dessins de Walter Simonson, encrage de Bob Wiacek, 5 pages. C'est à qui arrivera le premier à la Danger Room pour recevoir un baiser de Marvel Girl. Il n'est pas sûr que la légende des X-Men soit enrichie par cette anecdote superficielle à la manière du Stan Lee de septembre 1963. Les dessins de Walter Simonson sont sympathiques, avec un petit goût de Kirby, mais rien d'inoubliable. 2 étoiles.

(3) Scénario de Roy Thomas, dessins et encrage de Pat Oliffe, 5 pages - Banshee et Sunfire se rencontrent à Memphis pour aller voir la demeure d'Elvis. Effectivement Roy Thomas a écrit plusieurs épisodes des X-Men de 1966 à 1970 (avec une petite interruption) mais il n'a plus grand-chose à dire sur eux. Un petit exercice de style, avec des dessins fonctionnels. 1 étoile.

(4) Scénario de Len Wein, dessins et encrage de Jorge Molina, 5 pages - Juste avant leur première mission (celle qui cause la mort de Thunderbird), Wolverine jauge ses nouveaux compagnons d'arme, pendant que Charles Xavier explique ce qu'est Krakoa. Len Wein (créateur des all new, all different X-Men en 1975, avec Dave Cockrum) essaye de faire croire au lecteur que Wolverine réfléchit à comment neutraliser chacun des nouveaux X-Men avec ses griffes, à titre préventif. Molina s'avère expert en absence d'arrière plan, charge au metteur en couleurs de combler avec des camaïeux. L'idée est amusante le temps d'une page, mais Wein n'arrive pas à faire croire à ce Wolverine prêt à massacrer tout le monde au moindre soupçon. 1 étoile.

(5) Scénario de Fabian Nicezia, dessins et encrage de Salvador Larroca, 5 pages - Comment Magneto a-t-il vécu l'effacement de sa mémoire par Xavier lors de Fatal attraction ? Nicieza utilise ces 5 pages pour revenir sur un moment fort de 1991. Il vaut mieux savoir ce qui s'est passé pour apprécier ce bref moment. Les dessins de Larroca sont d'un bon niveau, sans être forcément les plus adaptés à des superhéros. 3 étoiles.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}