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Critique de Pavlik
Torso est le comic book qui révéla Brian Mickaël Bendis, il obtint grâce à lui le Will Eisner Award du meilleur espoir en 1999.
Inspiré d'une histoire vrai (celle du premier serial killer américain médiatiquement connu, surnommé le Cleveland Torso Murderer), Torso est un polar absolument magistral. le scénario prend place à Cleveland, en 1935, alors que l'activité économique semble redémarrer, suite à la grande dépression.
Néanmoins, la ville est en proie à l'insécurité et la police corrompue. le maire fait alors appel à Eliot Ness pour nettoyer la ville, lui qui est devenu célèbre grâce à sa confrontation avec Al Capone. Ness s'attache d'abord à purger les forces de l'ordre de ses brebis galeuses, mission qui s'avère être un succès. Mais à peine a-t-il achever ce travail qu'il est confronté à une affaire très spéciale, celle de Torso, le tueur au torse. Premier serial killer américain dont les media feront leurs choux gras, son modus operandi consiste à décapiter et démembrer ses victimes, ne laissant que des torses derrière lui. Ness, à l'instar des incorruptibles à Chicago, monte une équipe, baptisée les Inconnus (composée de deux inspecteurs chevronnés).
Torso nous offre un duel au sommet entre un tueur sanguinaire, mais extrêmement intelligent, et une légende de la police américaine. Tous les ingrédients de la bonne histoire de serial killer sont présents, depuis les cartes postales que Torso envoie à son adversaire pour le défier, jusqu'aux suspects qui s'avèrent être autant de fausses pistes. de plus, l'enquête gène pas mal de notables de la ville, ce qui oblige Ness à un difficile numéro d'équilibriste. On est également surpris de découvrir une facette très carriériste de ce personnage historique, n'hésitant pas à sacrifier sa vie de famille et se souciant plus de son évolution professionnelle au sein de la police, voire d'une éventuelle carrière politique, que de la recherche de la vérité. On est très loin de Kevin Costner dans le film de de Palma.
Au niveau graphique le travail de Bendis est exceptionnel. Usant de grosses masses noires, ponctuées de taches blanches, pour souligner les détails, il sait créer une ambiance très sombre qui sied bien à l'histoire. Chaque planche traduit la volonté de l'auteur de nous perdre dans les méandres de cette enquête, inédite pour l'époque, à travers des compositions audacieuses, qui ne s'avèrent jamais superficielles, ni superflues. Surtout, l'incrustation d'éléments visuels "réels", tels que des photos et des rapports de l'époque, dans les décors donne un aspect authentique à l'ensemble. Tout juste peut-on reprocher un côté parfois trop statique, à certaines scènes qui auraient mériter plus de dynamisme.
Ceci ne peut en aucun cas gâcher notre plaisir, Torso est un comic book à ne pas manquer.
Inspiré d'une histoire vrai (celle du premier serial killer américain médiatiquement connu, surnommé le Cleveland Torso Murderer), Torso est un polar absolument magistral. le scénario prend place à Cleveland, en 1935, alors que l'activité économique semble redémarrer, suite à la grande dépression.
Néanmoins, la ville est en proie à l'insécurité et la police corrompue. le maire fait alors appel à Eliot Ness pour nettoyer la ville, lui qui est devenu célèbre grâce à sa confrontation avec Al Capone. Ness s'attache d'abord à purger les forces de l'ordre de ses brebis galeuses, mission qui s'avère être un succès. Mais à peine a-t-il achever ce travail qu'il est confronté à une affaire très spéciale, celle de Torso, le tueur au torse. Premier serial killer américain dont les media feront leurs choux gras, son modus operandi consiste à décapiter et démembrer ses victimes, ne laissant que des torses derrière lui. Ness, à l'instar des incorruptibles à Chicago, monte une équipe, baptisée les Inconnus (composée de deux inspecteurs chevronnés).
Torso nous offre un duel au sommet entre un tueur sanguinaire, mais extrêmement intelligent, et une légende de la police américaine. Tous les ingrédients de la bonne histoire de serial killer sont présents, depuis les cartes postales que Torso envoie à son adversaire pour le défier, jusqu'aux suspects qui s'avèrent être autant de fausses pistes. de plus, l'enquête gène pas mal de notables de la ville, ce qui oblige Ness à un difficile numéro d'équilibriste. On est également surpris de découvrir une facette très carriériste de ce personnage historique, n'hésitant pas à sacrifier sa vie de famille et se souciant plus de son évolution professionnelle au sein de la police, voire d'une éventuelle carrière politique, que de la recherche de la vérité. On est très loin de Kevin Costner dans le film de de Palma.
Au niveau graphique le travail de Bendis est exceptionnel. Usant de grosses masses noires, ponctuées de taches blanches, pour souligner les détails, il sait créer une ambiance très sombre qui sied bien à l'histoire. Chaque planche traduit la volonté de l'auteur de nous perdre dans les méandres de cette enquête, inédite pour l'époque, à travers des compositions audacieuses, qui ne s'avèrent jamais superficielles, ni superflues. Surtout, l'incrustation d'éléments visuels "réels", tels que des photos et des rapports de l'époque, dans les décors donne un aspect authentique à l'ensemble. Tout juste peut-on reprocher un côté parfois trop statique, à certaines scènes qui auraient mériter plus de dynamisme.
Ceci ne peut en aucun cas gâcher notre plaisir, Torso est un comic book à ne pas manquer.
