J'ai lu ce petit essai à la suite de ma lecture de
la haine qu'on donne écrit par
Angie Thomas. Autant vous dire que je me retrouvais pile dans le thème, et e même si le roman d'
Angie Thomas relève de la fiction, l'écart entre la vie de Starr et celle défendue par
Brit Bennett au nom de la communauté des femmes noires, cet écart est bien léger.
J'ai envie de dire que cet essai m'a satisfaite, car c'est bien le cas. Il a réussi à me faire cogiter, à me faire prendre la mesure des mots empruntés par l'auteure afin de compenser le silence qu'a subi toutes les générations passées.
Il est court, mais son rythme donne la volonté d'intensifier le regard qu'on porte à la littérature des auteurs noirs. C'est une série d'article écrit pour diverses occasions, pour diverses journaux et magazines, qui ont tous en commun de partager des réflexions bien construites sur l'établissement de la suprématie blanche, notamment aux Etats-Unis, des tensions à la fin officielle de la ségrégation à la ruine de tout espoir face à l'élection de
Donald Trump.
Pour conclure, je suis restée attentive à chaque question, à chaque discussion. C'est un essai révélateur de notre modernité, il est ambitieux, intéressant, et fonctionnel, mais il manque encore de lecteurs curieux.
J'ai l'intention de me procurer les autres écrits de cette auteure, qui pour moi a une plume très adaptée et intelligente. Je penserais encore longtemps aux souvenirs que toutes ses références m'ont laissées, et j'aurai de quoi me nourrir de nouvelles questions grâce à ces dernières.
C'est pourquoi je vous le recommande, particulièrement en ces temps où la portée de la voix des minorités est encore trop réduite.
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