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Critique de Little_stranger


Flûte, pour une fois, je ne rejoins pas la personnage qui se cache derrière le culte d'Apophis (blog que j'adore dois-je encore le dire et qui m'a replongé dans la SF, grâces lui soient rendues).
J'ai pourtant beaucoup apprécié les précédents romans de Robert Jackson Bennet, mais là, je ne sais pas : il manque quelque chose et je n'arrive pas à le déterminer.
Le titre français est très beau et m'évoque spontanément les magnifiques travaux des maîtres enlumineurs du Moyen Age, l'écriture superbe de l'époque, son élégance, le travail qu'exigeaient la création de ces oeuvres d'art, sa complexité.
Sancia Grado est une voleuse, une voleuse très particulière car elle a d'étranges capacités, capacités liées à une plaque d'enluminures au niveau de sa tête, conclusion de terribles années de son enfance, si on peut appeler ce qu'elle a vécu une enfance. Grâce à ces enluminures, chaque chose lui parle et vivre avec cette "capacité" est plus souvent un fardeau qu'une bénédiction. Sancia est hypersensible : c'est étrange, j'ai pensé à l'autisme, cette pathologie au large spectre qui me donne toujours l'impression que les personnes autistes ressentent tellement fort le monde extérieur qu'elles sont obligées de se blinder au sein d'une tour d'ivoire pour le supporter.
Sancia vit seule dans une communes pourries (Le creuset), qui compose avec Vieillefosse, les bas fonds d'une grande et belle ville, Tevanne dont les coeurs battants sont les campos des familles fondatrices .
Elle a été chargée de voler un artefact, artefact qui se révèle une clef, clef qui lui parle et va l'entraîner vers un étrange destin au sein de la grande cité de Tevanne au look très médiéval et aux puissances insoupçonnées (en dehors de l'argent bien sûr).
Tevanne est donc partagée entre différentes maisons fondatrices : celle d'Eferizio Michiel, la Compagnie Candiano (en ruine, ruine provoquée par l'ancien Tribuno, dont l'esprit a été dévoré par sa course aux artefacts. La maison est maintenant dirigée par son beau fils, Tomas Ziani, qui a épousé Estelle, la fille de Tribuno) et la maison Torino Morsini. Si les maisons Morsini et Michiel semblent confites dans leurs richesses, les deux autres maisons sont sur le qui-vive dû au vol de Sancia.
Sancia va être accompagnée dans ses aventures par les ferrailleurs (Claudia et Giovanni), le capitaine Gregor Dandolo (fils d'Ofelia Dandolo, dirigeante d'une des familles dominantes. Il a vécu de nombreuses guerres et trace un chemin très personnel loin des intrigues, soucieux du bien commun), Orso Ignacio, un hypatus (magicien, artisan, ingénieur), son assistante, Bérénice Grimaldi.
L'auteur a indubitablement réussi à créer un monde avec des règles surprenantes, un vocabulaire particulier (j'aime particulièrement le mot "curain") et l'étonnant concept des objets qui parlent, mais je ne me suis pas attachée autant que je l'espérais aux personnages, je suis restée en surface et je ne comprends pas pourquoi. Je lirais avec plaisir la suite, mais je suis un peu déçue et ça me chiffonne.
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