Si cela n'avait été de mon inscription à de nouveaux challenges de lecture cette année, il est fort probable que ce roman, que j'ai eu envie de relire dès la dernière page tournée, me serait resté étranger, ce qui aurait été bien dommage. Lu comme un polar dont il en présente les codes, c'est-à-dire rapidement pour avoir enfin des réponses, j'ai eu l'impression de ne pas profiter pleinement d'une narration assez originale, faite de répétitions et de ouï-dire dont voici des exemples: "Laurent éprouvait en réalité pour sa mère un mélange d'admiration et d'irritation, Laurent ne parlait jamais de sa mère qu'avec un mélange d'admiration et d'irritation." "Tout le monde sait qui est Laurent, avais-je pensé. Surtout prends tout ton temps, m'a dit Laurent, m'avait dit Ray". Qui est
Suzanne Travolta ? Pourquoi des caméras de surveillance sont-elles installées dans son appartement et qui sont ces deux hommes qui la surveillent ? Pourquoi Marie-Josée, la soeur de Laurent, avec laquelle elle n'avait en commun que le fait d'habiter sur la rue Waverly, s'est-elle suicidée ? Si comme moi vous aimez que les fils se nouent à la fin, il n'en sera rien, ce qui pourrait être quelque peu déconcertant, cependant l'auteure parvient à nous intéresser à l'intériorité de ces hipsters du Mile-End, très égocentrés. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie         140