AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Marx (mode d'emploi) (8)

Chez Proust, on part de la madeleine. On la croque, il en sort tout un monde : le coté de Méséglise et le coté de Guermantes, et tout un système de valeurs apparaît. Marx part de la marchandise, de ce qu’on a sous la main de plus banal, une table, un crayon, une paire de lunettes. On l’ouvre, et il en sort le travail abstrait et le travail concret, la valeur d’usage et la valeur d’échange, le capital constant et le capital variable, le capital fixe et le capital circulant…Tout un monde, là aussi ! Et, au bout de la recherche ou de la critique, la boucle est bouclée. Dans Le temps retrouvé, le coté de chez Swann et celui de Guermantes finissent par se rejoindre. Dans le procès de la reproduction d’ensemble, on retrouve le Capital en chair et en os, comme grand sujet vivant de la tragédie moderne.
Commenter  J’apprécie          20
L'action politique n'est jamais réduite à une plate illustration d'une logique historique ou à l'accomplissement d'un destin écrit d'avance. L'incertitude de l'événement y a toute sa part. Petites causes, grands effets : en février 1848, une campagne de banquets pour le droit au suffrage déborde l'intention de ses initiateurs et entraîne la chute de la monarchie
Commenter  J’apprécie          10
Les crises sont donc inévitables, mais surmontables. La question est de savoir à quel prix et sur le dos de qui. La réponse n’appartient pas à la critique de l’économie politique, mais à la lutte des classe et aux acteurs politiques.
Commenter  J’apprécie          10
l’héritage d’une œuvre, surtout lorsqu’elle tournée vers l’action pratique, est irréductible à sa lettre » et qu’il est nécessaire d’établir à partir du programme de recherche du bon vieux Karl « un rapport étroit avec la pratique renouvelée des mouvements sociaux et avec les résistances à la mondialisation impériale
Commenter  J’apprécie          00
…les faits ne parlent jamais d’eux-mêmes. Que cela dépend du regard, de la lumière qui les éclaire, du contexte, du point de vue de la totalité. Que les apparences ne sont pas le fidèle reflet de l’essence, mais qu’elles n’en sont pas non plus le simple voile, puisqu’elles sont la paraître de l’être. Qu’il n’y pas le hasard d’un coté et la nécessité de l’autre, sagement séparés, mais que la nécessité a ses hasards et le hasard sa nécessité. Que le producteur est aussi un consommateur, que le salaire qui apparaît au capitaliste individuel comme un coût de production est aussi, pour le capital en général, une demande solvable. Qu’il n’y a pas une opposition irréductible entre le gréviste et l’usager, car l’usager d’aujourd’hui est le gréviste de demain et vice versa.
Commenter  J’apprécie          00
Le présent n’est pas un simple maillon dans l’enchaînement mécanique du temps. Il est par excellence, le temps rythmé et brisé de la politique, le temps de l’action et de la décision.
Commenter  J’apprécie          00
Dans une histoire ouverte, la politique tranche entre plusieurs possibles. Il n’y a plus de développement normal, opposable à des anomalies, à des déviances ou des malformations historiques
Commenter  J’apprécie          00
Les révolutions nouent en gerbe un ensemble disparate de déterminations. Elles combinent des temps désaccordés. S’y chevauche les tâches d’hier et de demain. C’est pourquoi elles ont inconstantes, propices aux transfigurations et aux métamorphoses, irréductibles à une définition simple, bourgeoise ou prolétarienne, sociale ou nationale.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (45) Voir plus




    {* *}