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Critique de Gwen21


Si les deux premiers tomes de la saga benzonienne "Catherine", ayant pour cadre le XVème siècle médiéval français, se caractérisent pas l'exaltation de la mission divine échue à Jeanne d'Arc de sauver le royaume de France, ce troisième tome pourrait bien être un volet plus paisible et propre à offrir à nos deux héros, Catherine et Arnaud, un temps de paix et d'amour... Mais, ce serait faire fi un peu rapidement du contexte politique complexe qui garantit aux contemporains de Charles VII insécurité et misère. En effet, avec l'accalmie toute relative qui s'installe après la victoire d'Orléans, ce sont des milliers de soldats laissés sans commandement qui écument les campagnes et se sentent autorisés à piller, violer et incendier et sèment derrière eux un climat de malédiction.

La saga "Catherine" compte 7 tomes et a été écrite en contre-pied de la saga "Angélique" d'Anne Golon. A l'instar de la marquise de Anges, Catherine de Montsalvy voit sa destinée marquée par l'intervention des puissants de ce monde. Dotée d'un caractère passionné mais ayant pas mal de plomb dans la cervelle, on reconnaîtra à Catherine une belle ténacité et beaucoup de débrouillardise. Sa quête pour rejoindre l'homme qu'elle aime a fait palpiter le coeur de bien des lecteurs.

En ce qui me concerne, je considère que la vraie force des romans de Juliette Benzoni réside dans la documentation historique qui étaye leur action sans jamais se démentir, faisant entrer le lecteur dans l'intimité des grands et lui faisant découvrir les us et coutumes des humbles. Une approche romanesque d'envergure qui met en lumière une période de l'histoire de France oh combien complexe, noire et méconnue du grand public.
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