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Critique de Kirzy


Ce roman est inscrit dans la continuité du précédent de l'auteur, Il est juste que les forts soient frappés , qui racontait la mort d'une jeune femme d'un cancer, la fin d'une histoire d'amour et le début d'une autre. On y retrouve donc le personnage de Théo, le veuf, de ses enfants orphelins de mère, ainsi que Cléo sa nouvelle amoureuse rencontrée durant la maladie de son épouse. A contrecourant de l'écrasante majorité des chroniques, le premier roman n'avait pas du tout résonné en moi. J'ai nettement préféré le deuxième mais en restant une nouvelle fois à la lisière des émotions.

Ce que j'ai apprécié, c'est la plume énergique de Thibault Bérard qui vibre d'une sincérité touchante et fait montre d'une belle sensibilité pour décrire la délicate recomposition d'une famille touchée par une tragédie et la mue toute aussi délicate opérée par Cléo pour se transformer en belle-mère puis mère. La thématique de la maternité, et plus largement de la famille est traité avec tendresse avant de se déployer en ode solaire à la vie. Cette humanité bienveillante et optimiste qui infuse dans chaque page réchauffe les coeurs, d'autant plus qu'elle distille sans aucune mièvrerie son discours de gratitude en la beauté de la vie. Oui, on peut se relever d'épreuves, oui on peut être heureux après avoir perdu sa maman, son épouse.

Mes réserves viennent de la narration qui reprend le même procédé que dans Il est juste que les forts soient frappés : faire parler un mort ( le père de Cléo ) ou une personne très éloignée de la vie des personnages racontés ( sa mère ). Une nouvelle fois, cela m'a agacé, trop superficiel du point de vue formel et n'apportant pas une plus value dingue au récit.

Passé ce désagrément très subjectif, en ce qui concerne le fond, la première moitié qui décrit l'enfance singulière dans son atypique famille avant sa rencontre avec Théo m'a embarquée par sa justesse. Et puis, mon intérêt s'est progressivement délité jusqu'à un certain ennui lorsqu'il s'agissait de décrire les événements domestiques du nouveau foyer familial Théo-Cléo. En fait, si Cléo est un personnage intéressant par son parcours cabossé, ce n'est pas elle qui m'a intéressé mais ses parents : ce père au grand coeur qui fait office de mère, et surtout la mère indigne, formidable personnage fantasque qui abandonne ses enfants tout en ayant beaucoup d'emprise sur eux à ses retours. D'eux, j'aurais vraiment aimé en connaître plus.

Lu dans le cadre de la sélection des 68 Premières fois 2022 #8
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