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Critique de Peluche0706


Un jour, les parents d'Anne Berest reçoivent une carte postale sur laquelle est inscrite 4 prénoms. Ces 4 prénoms sont bien connus de Lélia, la mère de l'autrice. Seulement, pour expliquer qui sont ces personnes, il faut qu'elle explique l'histoire de sa famille.

J'ai beaucoup lu sur le sujet de la seconde guerre mondiale et le parti pris de ce livre, celui de retrouver qui a écrit cette carte postale, me semblait un biais intéressant.
L'autrice nous raconte donc l'histoire de la famille pendant les 200 premières pages du livre. J'avoue que cette partie m'a semblé un peu longue, dans le sens où, comme je le disais plus haut, j'ai beaucoup lu sur le sujet et j'ai vu aussi beaucoup de films. Même s'il s'agit ici d'une histoire vraie qui nous est rapportée, je n'ai pas été emportée par l'histoire. J'ai même ressenti comme une gêne sur certains aspects, quant à la manière dont ça nous est expliqué : des dialogues supposés, des peurs et des joies rapportées, des détails forcément inventés pour combler les vides.

J'ai plus été intéressée par un passage, finalement court, évoquant les relents d'antisémitisme encore d'actualité. On en parle aux infos mais il m'est difficile de savoir ce qu'il en est dans la réalité. L'autrice a su m'expliquer ce qu'il en est, sur ses craintes pour elle, pour sa fille aussi. Ces peurs de devoir encore affronter les remarques insidieuses, les comportements hostiles des autres, qui la conduisent à cacher ses origines, sans réellement le vouloir, comme si les reconnaître induisait comme une sorte de devoir, de revendiquer sa religion pour laquelle elle n'est pas pratiquante, assumer une histoire, celle de sa famille, dont elle ignore les détails.
Au moment où en entre dans le concret, ce que j'attendais réellement, c'est la recherche de l'auteur de cette fameuse carte postale. Anne et sa mère Lélia retournent dans le village où les 4 membres de sa famille ont vécu leurs derniers jours. Les gens du village sont encore imprégnés de l'histoire locale, de l'époque dont ils semblent être pris de remords et aussi de méfiance. Ce retour en arrière avec ces personnes qui ont vécu, jeunes ou moins jeunes, sur les lieux étaient passionnantes et j'avoue avoir enfin été prise dans l'intrigue, captivée par cette histoire.

Puis, par la suite, il a fallu plonger à nouveau sur l'histoire de Myriam, la mère de Lélia, la grand-mère de l'autrice. Cette partie-là est de nouveau supposée dans ses détails. Cela m'a à nouveau donné un sentiment d'histoire forcément inventée, puisque cette partie est relativement longue.

Le retour à Paris de Myriam aurait pu être intéressante aussi, mais des détails me semblent gênants, notamment le passage sur l'hôtel du Lutetia.

Dès le début du livre, on comprend que ce roman est utilisé notamment à des fins scolaires, pour raconter la guerre aux élèves. Sans cette mention, on aurait pu comprendre tout seul que ce livre est destiné à ceux qui n'ont pas beaucoup lu sur le sujet car pour une grande partie de ce qui nous est raconté sont connus. Néanmoins, j'ai appris certaines choses et notamment sur ce qu'il s'est passé à Paris : au Lutetia, la place de l'Opéra,…

On sait qui a rédigé la carte postale à la fin du livre. Il s'agit d'une histoire vraie. L'histoire aurait été imaginée, la fin aurait été bien décevante. Mais la vraie vie ne rend pas forcément les choses extraordinaires et l'explication peut être parfois toute simple. Ce qui est le cas ici.

En bref, même si ce livre se lit très bien (lu en seulement 2/3 jours), je n'ai pas été emballée par cette lecture. Il y a beaucoup trop de longueurs, sur des détails qui ont nécessairement été inventées pour combler des passages incertains de vies réelles, dont on ignore complètement ce qu'elles ont pu ressentir en ces temps de guerre et que seules ces personnes, d'autant plus en période de guerre, ont pu ressentir. Rien ne saurait l'expliquer.
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