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Critique de fabriceverdure


Obsessionnel, voilà l'adjectif que l'on pourrait allouer à ce curieux individu Etienne.
Etienne, le monsieur propret, classique et sage de sa silhouette.
Etienne, correcteur dans une maison d'édition, l'un des derniers à avoir ce poste maintenu, dans cette tourmente où divers métiers de ces lieux sont voués à disparaître.
Disparaître, oui, mais pas Etienne, lui il efface petit à petit l'ennui de ses tocs, de sa vie bien rangée, bien calibrée. Il est exigeant dans tout ce qu'il entreprend. Ne laisse aucune coquille ou texte mal rédigé. Soirée désastreuse au Musée des arts Forains, l'événement annuel de la maison d'édition, alcool et vertige des attractions.
Etienne qui adore aller au concert classique tous les mardis soirs, mange sans appétence, parcourir diverses expositions branchées de Paris, des invitations que reçoit sa femme « Vive » (abréviation de Violette), artiste photographe.
Vive, étonnamment, nous avons peu d'informations sur ces ressentis, normales dès le début du roman, nous savons qu'elle ne fait plus partie de ce monde. Assassinée, oui.

C'est en doublon, dans les chapitres, par le questionnement des enquêteurs de police et les sentiments presque avoués d'Etienne. le dégoût de cet homme qu'à de sa femme ou pourtant aux apparences trompeuses, la vie ensemble leur collait si bien.
L'art ne sera pas de côté, les couleurs, les musiques, les divers artistes peintres mentionnés feront corps au rythme étonnant de ce livre.
Comme il est bon de se laisser happer par cette écriture pointue, méticuleuse. Claire Berest reste maître de cette tragédie suffocante aux relents de vengeance. Jusqu'à la dernière page, on reste pantois par les descriptions et les déboires de son personnage Etienne.
Vive, qui pourtant, a changé de coiffure, a refusé un concert, a continué de danser, à se laisser bercer par le trop plein de l'alcool mondain.

«  Il paraît que même si on ne peut pas les entendre, quand on les coupe ou les arrache, les fleurs aussi crient, vous le saviez ? 
-  C'est le moment, maintenant, de nous raconter, Étienne. »
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