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3.87/5 (sur 3243 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1982
Biographie :

Claire Berest est une écrivaine française.

Elle avait 25 ans lorsqu'elle a démissionné de son poste de professeur de français à Bobigny. De ce constat d'échec est né "Enfants perdus" (Plein jour 2014), enquête à la brigade des mineurs, pour savoir ce qui cloche chez ces adolescents indéchiffrables.

"Mikado" est son premier roman, publié en 2011. Dans son deuxième roman, "L'Orchestre vide", publié en janvier 2012, elle raconte son histoire d'amour avec le chanteur canadien Buck 65.

Claire Berest est la soeur d'Anne Berest, elle aussi romancière.
Elles sont les arrières petites filles du peintre Francis Picabia.

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Bibliographie de Claire Berest   (15)Voir plus

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Vidéo de

Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivaine Claire Berest est à l'honneur de cette nouvelle séance. Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence. Entretien animé par Arnaud Laporte, France Culture. Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire. En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant

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Citations et extraits (677) Voir plus Ajouter une citation
Francis se penche vers Marcel et lui explique, les pupilles dilatées : que voulez-vous, ma femme a un cerveau érotique, qui rend les hommes fous, à condition qu’ils soient très intelligents. Marcel répond : Heureusement pour vous, c’est une catégorie d’hommes qu’on ne croise pas souvent.
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La bâtisse d'Etival a le charme doux et ancien des maisons d'enfance ,

où chaque porte ouvre sur une aventure et un sortilège ,

dont les odeurs , de cuisine , de foin et de roses

s'accrochent à vous pour toujours ,

ressuscitant par des vertiges proustiens

le temps magique qu'on ne peut retenir,

celui des premières impressions de la vie .
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Leur bibliothèque était imposante, elle mangeait une bonne partie des murs de leurs quarante-sept mètres carrés, Étienne avait toujours chiné beaucoup de livres d'occasion, doublés d'un fonds déjà imposant qu'il avait hérité de sa mère Dahlia en même temps que l'appartement, Vive y avait ajouté sa collection de livres d'art et de photographie.

Étienne avait alors développé la manie de classer sa bibliothèque par ordre alphabétique des titres des ouvrages. Vive soutenait que personne ne faisait cela, que ça n'avait aucun sens. Les ouvrages d'un même auteur se trouvaient dispersés aux quatre vents, les gens, les genres et les siècles se mélangeaient, pour elle un classement devait apporter de l'aide, de la clarté, une lecture d'ensemble.

Mais Etienne aimait cette lecture poétique où les Confessions de Rousseau se trouvaient accolées aux Confessions d'Augustin d'Hippone, où L'Œil le plus bleu de Toni Morrison rencontrait L'Œil qui écoute de Paul Claudel. Un réseau invraisemblable d'intertextualité jaillissait pour Étienne de ce méticuleux classement, sa bibliothèque ne ressemblerait jamais à aucune autre, elle était vivante comme un animal rebelle.

Comment veux-tu retrouver un bouquin là-dedans ? se plaignait Vive. Critique qu'il n'entendait pas, puisqu'elle n'avait qu'à chercher à la bonne lettre du titre. Mais où fais-tu commencer le titre ? Au premier nom, ou au déterminant ? renchérissait-elle. Au nom, à l'évidence, ou à l'adjectif, mais il y avait bien sûr des cas particuliers, c'était la beauté de son rangement vivant et organique. Et si je cherche un livre, mettons, de John Le Carré, dont je ne me souviens plus du titre, qu'est-ce que je fais ? demandait-elle. Tu n'as qu'à chercher au mot « Espion », il y a des chances pour que tu tombes dessus, lui répondait-il en riant ; car au début, tout cela, ça les faisait rire ensemble.
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[...] il faut se rappeler ce que représente le fait d'être une jeune femme comme Gabriële dans la société de 1898 :

elle n'a pas le droit de porter un pantalon , sauf si elle tient dans sa main un vélo ou un cheval ,
elle n'a pas le droit de travailler sans l'autorisation d'un mari ,
elle n'a pas le droit d'exercer certaines professions , d'enseigner le latin , le grec ni la philosophie ;
elle n'a pas le droit d'obtenir seule un passeport , de voter ni de faire de la politique , de disposer librement de son corps ni d'un salaire .

En revanche — et cela est vraiment une revanche — ,Gabriële est autorisée , en cet automne 1898 , à entrer dans la classe de composition de la Schola Cantorum .
Le début d'une révolution .
[...]
L'école de la Schola Cantorum devient le lieu de l'avant-garde musicale .


p.40 et 43 (éditions Stock )
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Quelle différence entre l’amitié et l’amour ? Il faut dire je t’aime quand on a le temps. Après on oublie, après on part, après on meurt.
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La créativité de l’erreur, le défaut contourné, sont des mouvements qui permettent de trouver quelque chose que l’on ne cherchait pas tout simplement parce qu’on n’imaginait pas que cela puisse exister. Le vin de champagne est né d’un défaut de conservation des bouteilles de verre. Le chewing-gum devait être à l’origine un latex pour fabriquer des pneus. Les corn flakes, inventés par M. Kellogg, un aliment pour calmer les ardeurs sexuelles de ses patients.
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Marcel et Francis reprennent leurs habitudes de célibataires. Francis renoue des liens avec sa danseuse, Isadora Duncan. Un jour, celle-ci demande à Marcel Duchamp de venir de toute urgence chez elle. Elle ne peut pas lui expliquer pourquoi au téléphone, mais il faut qu’il se dépêche. Quand Marcel se présente chez elle, Isadora le prend par la main et le mène mystérieusement dans sa chambre. Là, elle désigne un grand placard fermé. « J’ai une œuvre d’art à te montrer », lui dit-elle. Duchamp ouvre la porte. Et découvre Francis, complètement nu, en train de boire une tasse de chocolat.
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Il est des hommes qui tombent à genoux devant la jeunesse, d’autres devant la beauté, certains devant la gentillesse et la bonté, Francis Picabia, en ce mois de septembre 1908, succombe devant un esprit. Il vient de rencontrer la femme la plus intelligente qu’il lui ait été donné de connaître, « intelligence faite d’instinct ».....
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- Ah, vous voyez, ça vous intéresse, finalement ! Avec vous, il faut prendre son mal en patience.
- Ne parlez pas de moi comme si vous me connaissiez. Vous ne me connaissez pas."
Elsa cesse de sourire. Se plante en face d'Abel et le pousse des deux mains sur les épaules, comme un boxeur en provoquerait un autre dans un combat de rue improvisé. Abel s'arrête, coi. Il est beaucoup plus grand qu'elle et bien plus massif, ça lui fait l'effet d'un colibri énervé qui lui aurait donné un coup de bec.
"Abel, je comprends tout votre truc de méfiance et d'être rugueux, c'est bon, ça va. Vous m'envoyez bouler toutes les deux secondes, et moi je suis bonne pâte, parce que vous vous dites probablement que je suis cinglée, alors les gens toc-toc on peut leur parler mal. Non, je ne vous connais pas, et je ne prétends pas vous connaître. Calmez vos nerfs deux secondes. Quand je dis : avec vous il faut prendre son mal en patience, c'est une manière de dire que je me préoccupe, que vous me touchez, c'est ce que les gens font quand ils se rencontrent, non, vous sortez d'où ? Vous ne rencontrez pas des gens dans votre vie, vous n'essayez pas d'être aimable, ou d'entrer en connivence ? Vous voyez ce que c'est la connivence ? Ce n'est pas méchant."
Pris de court et piqué par cette femme, Abel a l'impression d'être tiraillé et maladroit comme un adolescent, tout à trac il livre à Elsa qu'eh bien, il s'est inscrit sur Tinder, et que lui aussi peut rencontrer des gens.
"Vous vous êtes inscrit sur Tinder ? Quand ça ?
- Il y a deux jours.
- C'est tordant. Et vous avez couché avec quelqu'un ?
- Non. Pas encore. Mais presque, répond Abel, consterné du tour qu'a pris la conversation par sa faute.
- Presque ? Vous êtes un génie.
- J'ai un autre rendez-vous ce soir." Pourquoi continue-t-il à dire ces choses ? s'admoneste-t-il in petto.
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Qu'est-ce que l'on comprend de l'amour, si l'on n'en connaît pas la durée ?

Si l'on N'ENDURE pas ?!
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