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Critique de Erveine


L'évolution créatrice.
À mi-chemin de notre entendement de l'univers Bergsonien se condense en nous l'idée que lorsque nous sommes en réactivité, nous entendons par là lorsque nous réalisons une action, nous sommes dans la réalisation pratique de ladite construction et à cet effet notre esprit est alors concentré, mais uniquement sur l'effort. Il n'est plus irradié par le flux de l'intelligence. Il l'a cependant été avant, lorsque nous avons mentalement projeté d'entreprendre une action sur la matière et que s'est jouée dans notre tête la situation scénique de cette entreprise. Ce qui laisse à penser que notre intelligence ne peut nous éclairer que sur le dessein d'une action future à partir de faits déjà connus de nous et qu'en cours de réalisation ce n'est pas elle qui nous guide, mais bien plutôt notre instinct.
Notre instinct qui se complète d'innéité. Notre intuitivité qui s'accompagne de tous les savoirs innés que nous portons en nous et qui sont du même ordre que les patrimoines héréditaires transmis ou transmissibles, mais non systématiquement partagés.
Il en va finalement de statuer sur la limite entre laquelle l'intelligence est assimilée ou pas. Réceptive dans l'élaboration du projet et perceptive dans l'établissement de sa programmation seulement. Quand on sait que l'espace-temps de la perception est éthéré, que chaque minute qui passe appartient au passé et que la visibilité d'un temps futur n'intègre pas l'actionnement de l'intelligence qui n'opère qu'à partir du déjà-là ou déjà expérimenté. Il en découle une certaine remise en question de notre projection sur l'avenir et de notre faculté de basculement vers l'étape intermédiaire que conduit l'évolution créatrice...
Tandis que l'oeil vif de Bergson nous accompagne en chemin...
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