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Critique de generalmarechal


Pour ceux qui connaissent et apprécient le Bernanos opposé au nazisme, ce texte a de quoi surprendre. Oeuvre de jeunesse, l'écrivain y fait l'apologie à peine nuancée d'Edouard Drumont, son maître à penser et célèbre auteur de la France juive.
Evidemment, l'oeuvre est difficile à saisir pour nos yeux qui lui sont trop peu contemporains : les événements recensés paraissent inimaginables ou à tout le moins orduriers, les succès de tels livres en feraient bondir plus d'un et les points de vue sont si excessifs qu'ils nous atterrent. Cependant, tout l'intérêt de cette lecture est de saisir la complexité de ces temps si peu manichéens. Bernanos est un homme pensant plus que bien-pensant. Il se trompe, il se corrige, il se nuance et toute la profondeur de sa dialectique passe aussi par la découverte de ses errances. Ainsi, on ne saurait comprendre La Grande peur des bien-pensants sans découvrir Les Grands cimetières sous la lune, autre tournant de sa réflexion politique sur les idées extrêmes. Les deux ouvrages apparaissent alors comme les deux pans d'un même diptyque, où les idées même les plus éloignées des nôtres nous paraissent étayées et pertinentes, pour être aussitôt après mises à mal par de nouveaux éléments.
Un livre passionnant d'un point de vue historique et indispensable d'un point de vue dialectique !
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