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Critique de Floyd2408


Le trio en la mineur de Ravel tinte l 'atmosphère de son épaisseur, le piano, le violon et le violoncelle s 'entrecroise, s'épouse, s'évite, le roman débute au prémisse de la création de cet opus, Maurice Ravel désire servir la France enfin, veut s'engager dans l'armée, il a 41 ans, la première guerre mondiale déchire l 'Europe, Verdun est une cacophonie meurtrière, les obus dénaturent la terre meusienne.
Michel Bernard sublime le regard de Ravel dans cette nature côtoyant la vie de notre musicien, devenu conducteur ambulancier entre Bar le Duc et Verdun.La forêt reine de la dame Nature déploie ses charmes avec magnificence dans le tourbillon chantant des oiseaux rieurs, farceurs, mélodieux. La musique de ce paysage ondule l 'humeur de Ravel, les arbres, le sol, l'atmosphère cristallise la mélancolie pesante de cette grande de guerre, la langueur du temps perdu sur les cours d'eaux reflètent la rêverie inspiratrice de notre compositeur. Ce roman respire la tranquillité de l'espace verdoyant, ce poumon au coeur changeant, Ravel se promène avec non challenge dans ces bois, les souvenirs de Saint-Jean de Luz n'oublie pas son enfance, Montfort-l'Amaury sera le lieu de sa bicoque, maison à lui, proche de Paris, 45 kilomètres et ancrée dans cette Forêts, muse de ses compositions comme celle du Concerto de la main gauche et du concerto en sol majeur....Maurice Ravel peint sa Forêts dans les notes de ces compositions, il aura aussi le vacarme des bombardements comme exutoire puis rode dans son esprit Alain Fournier avec le Grand Meaulnes paru en 1913, la mort de ce jeune auteur au front, sera l'écho inconscient sourd d'une composition virtuelle.
Michel Bernard chef d'orchestre des mots, distille avec maestria ce superbe roman.
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