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Critique de alouett


Face à la détermination et à la persévérance de Victoire, le « Strippo » (meuble italien du XVè siècle) rapporté de Cuba révèle un à un ses secrets. Et lorsque la jeune femme trouve le vingt-septième indice caché dans le meuble, il ne reste alors plus qu'à reconstituer le puzzle et résoudre l'énigme qui les conduira à un mystérieux trésor. Mais la tâche s'avère ardue.

Cette effervescence ravive d'autant plus le gout prononcé d'Eugène et de Jeanne pour les grands voyages. Leur décision est rapidement prise : il est temps de repartir pour une nouvelle aventure qui les conduit tout d'abord dans le Yorkshire pour y rencontrer le père d'Eugène. Ce dernier, grand érudit bibliophile, accepte de les aider à résoudre les énigmes du meuble.

Puis, cette quête les emmène aux Indes, un continent qu'ils n'avaient pas exploré jusque-là.

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Près de 9 ans après le dernier album de cette série (album intitulé L'Ivresse du Poulpe), Fred Bernard nous gratifie d'un ouvrage de 500 pages venant ainsi faire revivre son héroïne : Jeanne Picquigny.

Le plaisir de la retrouver est réel, sa force de caractère est intacte et, comme à l'accoutumée, le tempérament de la jeune femme fait tout le sel de ce récit. de même, le lecteur retrouve également les personnages qui l'accompagnent depuis le début : Victoire (son amie excentrique et exubérante), Eugène avec qui elle partage désormais une vie de couple stable et Louise (sa meilleure amie).

Le groupe va une fois de plus s'étoffer et accueillir de nouveaux protagonistes : Pamela Baladine Riverside et Barberine Love Peacock, deux femmes qui ressurgissent du passé d'Eugène. Elles vont, tour à tour, permettre à cette nouvelle quête insensée d'aboutir.

Comme dans les précédents albums de la série Une aventure de Jeanne Picquigny, nous retrouvons les principaux ingrédients autour desquels s'ordonne le récit : aventure et sensualité. Fred Bernard n'hésite effectivement pas à dénuder ses personnages, essentiellement les femmes, et à les faire évoluer dans le plus simples apparat. Il n'y a là rien de vulgaire ou d'obscène. On assiste généralement à des instants durant lesquels la complicité entre Jeanne et Pamela se consolide. L'auteur profite également de ces moments pour redonner du souffle à l'intrigue en s'appuyant sur les confidences des deux femmes.

On retrouve enfin ce graphisme propre à Fred Bernard. L'ambiance graphique est chargée au point d'en être parfois suffocante, à tel point que l'oeil du lecteur peut facilement se perdre dans la contemplation des nombreux détails, la profusion de spirales et d'ornements divers qui s'étalent en arrière-plan sur les murs, les façades… Pour ma part, j'ai choisi de passer outre de façon quasi systématique cette partie des illustrations. Cela m'a certainement permis de gagner quelques heures de lecture et d'éviter de m'égarer davantage dans des dédales déjà nombreux de cette histoire…

… car non content de développer de manière parfois outrancière ses illustrations, Fred Bernard prend le temps de déplier chaque étape de son long (et lent) récit. L'auteur préfère visiblement rendre compte des rapports entre qui se nouent entre chacun de ses personnages. Malheureusement, cela impacte sur le scénario qui manque souvent cruellement de dynamisme. Jeanne a-t-elle vieilli au point d'avoir perdu le goût de l'aventure ?
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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