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Critique de Mangeur_de_livre


Physicien, Harry Bernas a été directeur de recherche au CNRS et est un scientifique reconnu dans le domaine des nanosciences. Dans « L'île au bonheur », il nous propose une réflexion sur le nucléaire en déroulant son histoire depuis la seconde guerre mondiale et la bombe atomique jusqu'au désastre de Fukushima en 2011. Une histoire marquée par la prépondérance du militaire sur la recherche dans une logique de guerre froide qui voit les budgets être dédiés à la recherche à vocation militaire. En conséquence de quoi les chercheurs ont eu tendance à développer une sorte de cécité collective. le monde scientifique se considérant à part, hors des préoccupations matérielles, politiques notamment. Comme le montre Harry Bernas, cette cécité a pu conduire à des choix stratégiques désastreux. Ainsi, parmi tous les intérêts en jeu ont été mises en sourdine les considérations majeures de sécurité et d'un réel souci du monde réel, par exemple lors des constructions des centrales japonaises dans des zones soumises à de fortes activités sismiques. L'auteur croise sa réflexion avec son histoire personnelle, qui n'a eu de cesse de rencontrer celle de la science nucléaire. Il dresse le tableau d'une science aveuglée et se retrouvant soumise aux contraintes et impératifs du pouvoir perdant sa finalité première de connaissance du monde. L'ensemble est un peu difficile à suivre par moments mais demeure passionnant. Il nous interroge également sur la place de la science de la connaissance contemporaine dans un monde où le pouvoir résiderait non plus dans les Etats et les gouvernements mais les grandes entreprises des GAFAM.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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