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Critique de abfabetcie


Bouleversant récit autobiographique que celui d'Emmanuèle Bernheim, écrit à la première personne, au présent, construit avec des phrases courtes, percutantes, lui donnant un rythme rapide, saccadé, comme une course contre la montre, une course contre la mort mais surtout une course contre la fin de la vie, d'une vie. Celle de son père qui lui demande de « l'aider à en finir ». Mais en finir avec quoi, lui qui aimait tant la vie ?
Dans ce livre, les choses sont regardées en face, sans détour. C'est extrêmement puissant et particulièrement touchant.
E. Bernheim a aussi ce talent inouï de transcrire le réel, les moments de la vie quotidienne par des mots d'une justesse incroyable, comme p.67 quand elle décrit le souvenir (car elle ne fume plus) de ce moment de l'ouverture du paquet de cigarette ou celle, au début du livre, de l'attente du métro alors qu'elle s'apprête à rejoindre sa soeur à l'hôpital au chevet de leur père. Dans ce récit de détails de la vie quotidienne, notre gorge se noue et l'émotion nous envahit. C'est du grand art. L'émotion naît dès le début et ne nous quitte plus jusqu'à la fin. Mais jamais ce récit ne sombre dans le pathos ni dans le mélodrame et on se surprend à trouver dans ce livre des moments qui paradoxalement font sourire ou même rire.
Ce livre parle de la vie, de la liberté, d'amour de la vie et de détermination. La détermination à en finir qui anime le père de l'auteur est à la hauteur de l'amour de la vie qu'il avait.


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