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Critique de JIEMDE


Qu'est-ce que l'on n'a pas encore écrit sur Edgar J. Hoover, personnage devenu quasi mythique de l'histoire US de l'entre deux guerres, qui fit du FBI un centre de pouvoir quasi-absolu ?

Rien... sauf à dérouler un peu plus le fil de ses implications dans une affaire au retentissement mondial il y a cinquante ans.

C'est l'exercice auquel se livre Steve Berry, traduit par Philippe Szczeciner, dans La conspiration Hoover, un page turner rythmé et efficace. Cotton Malone (personnage récurrent de Steve Berry) a rejoint le temps d'une mission les rangs de la CIA.

Enrôlé pour récupérer une mallette coincée dans les cales d'un bateau échoué dans les bas fonds - marins - des keys de Floride mais aussi une Double Eagle 1933, pièce d'or rarissime valant quelques dizaines de millions de dollars, il va mettre les pieds dans le règlement de comptes final d'un complot et d'un assassinat vieux de cinquante ans.

Dès les premières pages puis dans des chapitres très courts, le ton est donné : on court, on flingue, on s'échappe, on complote, on ruse, on reflingue, on explose et on recomplote. C'est efficace, rythmé à 100 à l'heure et écrit dans un style quasi cinématographique qui ne laissera que peu de boulot d'adaptation pour le porter à l'écran.

Steve Barry connaît et maîtrise tous les codes du thriller d'action donc, jusqu'aux personnages raccords avec son thème : un mafieux cubain, des vieux ripoux du FBI aux méthodes corrompues face à des plus jeunes qui font le ménage, un pasteur pas si net, une jeune flic prometteuse… Et enfin Malone, dans le rôle du naïf mais pas trop, qui met les pieds là où on ne l'attend pas et se retrouve à jouer un rôle moteur de l'histoire dont il peut changer le cours en révélant au monde ce qui a été tu depuis cinquante ans.

Efficace donc, mais avec deux bémols toutefois : celui de ce complot historique et de cette version détournée qui, d'originale et crédible, finit par devenir un peu longuette dans la dernière partie du livre. Mais surtout, celui de l'incroyable succession d'événements opportuns permettant à Berry de tirer Malone de toutes les situations défavorables : le livre est truffé de phrases démarrant par « Par chance… », « Heureusement… », « Dieu merci… », annonçant des situations favorables qui, cumulées plus de vingt fois (oui, oui), deviennent un peu too much et forment des tics d'écritures ou de traduction qui en deviennent agaçants pour le lecteur.

Mais pas au point de gâcher ce bon moment de lecture en avant première, pour lequel je remercie Le Cherche-Midi et l'exceptionnel Picabo River Book Club.
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