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Critique de Florian07


Après le récit de guerre avec un Sept Psychopathes un peu brouillon et la fantasy avec un Sept Voleurs plus que correct, place au récit de pirate ! Et quoi de plus pirate que de proposer une suite à la plus grande histoire de pirate : L'Île au trésor de R.L. Stevenson ?

Alors oui, l'album contient tous les éléments pour faire une bonne histoire de pirates et des personnages qui ont déjà fait leurs preuves mais à trop coller au texte original, on perd justement toute originalité. Rien que la mission de départ ne casse pas trois pattes à un canard : retourner sur l'île car Flint n'avait pas caché tout son trésor au même endroit.

De plus, il y a trop de personnages du roman de Stevenson pour pouvoir réellement s'en affranchir. La fin de l'Île au trésor laisse effectivement le champ libre à d'éventuelles suites mais remettre tant de personnages dans une situation très similaire à la première ne fait qu'installer le lecteur dans une routine. Toute proportion gardée (n'est pas Mathieu Lauffrey qui veut), en ne réutilisant que deux personnages qui ne sont d'ailleurs pas à l'origine de l'intrigue et les envoyant dans une toute autre direction, le Long John Silver de Xavier Dorison colle bien plus à l'esprit du roman que Sept Pirates.

Certes l'album de Pascal Bertho et Tim McBurnie n'est pas un quadrilogie mais justement est symptomatique de cette démarche éditoriale qui se répand de plus en plus et qui consiste à un matraquage intensif à coup de deux à quatre albums par an d'une même collection (je trouve ici le terme plus juste que « série ») en faisant tourner les équipes créatives et les bloquant à 46 pages ce qui empêche tout recul et dans la majorité des cas ne leur permet de proposer qu'un scénario minimaliste.

Sept Pirates est donc un album vite oubliable au scénario assez fade malgré un bon dessin parfois choc mais que les auteurs se rassurent, dans une collection qui fait le yoyo entre le vraiment pas terrible et le miraculeusement très bon (Sept Personnages), ils sont au même niveau que des auteurs bankables comme Fabien Vehlmann, David Chauvel, Jean-David Morvan ou Wilfrid Lupano.
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