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Critique de Sharon


L'intrigue de ce roman nous montre comment il est quasiment facile de commettre le crime parfait. En effet, les disparitions se sont succédées sans que l'on ne parvienne jamais à retrouver les corps, ce qui, forcément, ralentit l'enquête : ce n'est pas la même de chercher pourquoi deux hommes majeurs (et un chien) ont disparu que d'enquêter sur des meurtres. La découverte des corps accélère les choses et ne fait pas plaisir à tout le monde : en effet, l'on cherche forcément qui, dans l'entourage personnel, a pu avoir un mobile pour tuer, et l'on trouve assez bien. de même, quand on a, par chance, des indices bien voyants, bien visibles trouvés près d'un corps, l'on ne peut que les exploiter : les gendarmes ont beau être adeptes de jeux de mot lourds, ils mènent très bien leur enquête, même s'ils doivent se heurter à quelques oppositions, notamment de la magistrature : l'on ne peut pas mettre, voire conserver des honnêtes citoyens en garde à vue comme cela ! Il faut penser à leur passé sans tâche et à l'économie locale. En effet, l'enjeu est là, aussi : la société Cavallo a été reprise vaillamment par la femme et la fille du disparu, Jeanne et Nina, aidées en cela par leur gendre et mari, Francis, qui travaillait déjà dans la société et était déjà fiancé à Nina lors de la disparition de Cavallo. C'est triste à dire, et c'est hélas toujours valable, mais une femme a toujours, y compris en 2024, du mal à maintenir une entreprise à flot dans un milieu dans lequel les hommes dominent, et dans lesquels ceux-ci ne verraient pas d'un mauvais oeil la chute et/ou le rachat d'un concurrent en détresse.

L'enjeu est aussi de nous faire voyager à travers toute l'Oise ou presque, découvrant villes et bourgs moins importants, découvrant aussi toute la misère humaine qui peut se cacher au détour de rencontres. Il ne s'agit cependant jamais de sombrer dans le misérabilisme mais de montrer comment, vaille que vaille, l'on parvient à garder la tête haute.
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