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Critique de cats26


Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais en lisant la quatrième de couverture mais j'ai été intriguée par le fait qu'un personnage apprenne à se découvrir grâce à la découverte de plantes.
Le début ressemble à un téléfilm américain sur lequel on tomberait un après-midi d'été : une jeune femme bien d'aujourd'hui (publicitaire : métier glamour évidemment), sort d'une déception sentimentale et sur un coup de tête achète une plante et se prend de passion pour sa culture. Elle s'intéresse aussi à celui qui l'a vendu. Histoire à l'eau de rose en vue?
Et parallèlement, grâce à son nouvel intérêt pour la botanique, elle découvre un lieu hors du commun à New York et un personnage hors du commun également qui va changer toute sa vie.
On met n'importe quoi à la place de la botanique (le base-ball féminin, la danse classique, la photographie, le scrapbooking, l'élevage des mygales...) et on a le fil conducteur de plein de films dont on a même plus besoin de voir la fin. Et je me suis dit : "qu'est-ce que j'ai encore pris?". Cependant, la laverie d'Armand avec son côté féérique m'a fait penser que l'histoire ressemblait à un conte de fées pour adultes. Et j'ai continué.
Malheureusement, cela s'est gâté avec tout le discours ésotérique lié aux plantes.
Et quand Lila arrive chez Armand, je me suis dit "ça y est; là, on tombe dans les délires New Age". Et j'ai du mal à poursuivre ma lecture car ce n'est pas vraiment mon truc.
Puis, arrive la deuxième partie du livre où l'héroïne, Lila Nova, se retrouve au Mexique et là, ça devient du grand n'importe quoi.
Jusque là, l'intrigue était cohérente, même si cousue de fil blanc et puis parce qu'on se retrouve dans l'Ailleurs exotique, cela devient carrément psychédélique (à un moment, les personnages fument de la marie-jeanne et je me suis demandée si l'auteure n'avait pas fait de même).
D'un côté, on a des clichés (les villages autochtones sont sales, les habitants bizarres ou super attirants...ah l'exotisme).
De l'autre, des scènes surréalistes : Lila tombe sur une route de jungle sur des enfants entourant les troncs des arbres pour échapper à un crotale (euh, je croyais que c'était dans le désert, ces bêtes là); elle se fait hypnotiser et finit entourant un arbre de ses bras alors que les enfants ont volé sa voiture. Hein?

A partir de là, cela continue dans la même veine : des racines de mandragore qui poussent des cris quand on les arrache (on est dans "Harry Potter"?) en attachant une corde au cou d'un chien qu'on sacrifie ensuite, Lila Nova qui communie avec la jungle mais jette son téléphone portable en pleine jungle (Argh, grâce à sa communion la pile et les composantes sont devenus biodégradables?), un personnage qui casse une pinata décorative accrochée au plafond et qui se reçoit une pluie de scorpions venimeux... et encore et toujours un anthropomorphisme des plantes.
Je veux bien croire que les plantes sont des êtres sensibles mais parler de l'héroïsme d'un arbuste qui se sacrifie pour sauver de la dépression son propriétaire ou remercier un arbre pour avoir trouvé une fleur, c'est trop pour moi...
On trouve aussi des phrases qui n'ont pas de sens, pas de lien avec ce qui a précédé ou qui suit et des incohérences dans l'intrigue.
Bref, j'ai été insensible à la sensualité suggérée dans ce roman (j'ai trouvé cet aspect ridicule) et à "l'aventure intérieure" de l'héroïne dans sa quête du trésor des neuf plantes.
Une étoile et demie
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