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Critique de bdelhausse


Jodorowsky, dans mon esprit, c'est toute l'exhubérance de l'Amérique latine, le fantastique un peu sale, les couleurs pétantes, la célébration des défunts dans une sorte d'extase morbide... je sais c'est réducteur.

Alors, en ouvrant le premier tome de la tétralogie de Juan Solo scénarisée par Jodorowsky, je m'attendais à tout... sauf sans doute à un début façon polar noir sur fond de lutte sociale/des classes assez classique. On démarre, il est vrai, avec une crucifixion dans un paysage désolé et aride, et on entame un long flashback (de 4 albums quasiment) pour retracer la vie de Juan Solo.

Il est abandonné à la naissance et au lieu d'être tué façon Blanche-Neige, il est recueilli par un nain travesti qui fait des gâteries aux soldats. On retrouve bien Jodorowsky quand même... Juan grandit sous les moqueries de ses camarades, il a une queue, un appendice caudal qu'il peut contrôler et qui l'isole des autres enfants de son âge. Suite à une baston, le nain qui l'avait recueilli se fait exploser dans une église (sacré Jodorowsky, bis), et Juan monte sa bande grâce au flingue de son "père" adoptif.

Plein de bruit et de fureur, de violence et d'empathie pour les laissés pour compte, ce tome 1 pose les bases d'une dérive humaine, celle d'un loubard qui a conçu dès le départ qu'un flingue pouvait servir de troisième queue.
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