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Critique de MassLunar


L'ogre-lion , nouveau titre du label Drakoo qui continue toujours plus (peut-être même un peu trop) d'explorer toutes les facettes de l'imaginaire que ce soit à travers la fantasy humoristique ( Dragon et poisson ) , un imaginaire matinée de folkore (Une histoire de voleurs et de trolls) , le style Arleston ( Danthrakon, la jeunesse rêveuse avec le Grimoire d'Elfie ou encore le steampunk du Paris des Merveilles avec Les Artilleuses pour n'en citer que quelques-uns.

Un catalogue bien fourni et qui continue de se remplir depuis déjà deux ans !

Pour débuter cette année 2022, le label Drakoo nous propose donc L'Ogre Lion une bd de fantasy animalière surtout régie par un style anthropomorphique qu'on pourrait comparer à du Sword and sworcerer animalier à travers la quête d'un héros tout en muscle dans le même style qu'un Conan le barbare ce qui n'est pas une comparaison anodine quand on voit la galerie de planches pastichant l'oeuvre de Robert E. Howard en fin de volume.

Cependant à la différence de Conan, notre Ogre Lion n'est pas forcément un héros solitaire mais plutôt un guerrier amnésique qui pourra compter sur l'aide de quelques compagnons rencontrés en chemin pour retrouver ses souvenirs et l'origine de la malédiction qui le ronge. Et oui, car en plus d'avoir perdu la mémoire et son nom, le lion barbare a la fâcheuse habitude de se transformer en démon vengeur herbivore en cas de décès accidentel. Un sacré fardeau !

Dans les premières planches, L'Ogre-lion ne m'a pas totalement convaincu, d'autant plus face à une si belle première de couverture qui telle une affiche resplendissante de cinéma d'action épique nous en met plein la vue. Force est de constater que le dessin est moins frappant une fois qu'on tourne la page avec des textures plus lisses, un choix de couleurs un peu morose. Cependant, la première apparition du démon herbivore donne rapidement de l'élan à ce titre et nous pousse à lire la suite avec plus d'intérêt.

On découvre ainsi une petite fantasy guerrière qui n'est pas dénuée d'humour avec une intrigue qui enchaine les quelques péripéties même si le scénario s'offre parfois de grossiers raccourcis pour faire avancer l'intrigue. Ce premier volume de l'Ogre-Lion est parfois un peu bancal mais on finit par apprécier la ballade aux côtés de ses deux compagnons que tout oppose. Un voyage qui nous fait rencontrer quelques personnages fort sympathiques animés par un bon style animalier. Mention spéciale pour le roi Charles pour qui le dessinateur Bessadi a troqué la puissance pour un petit roi manipulateur sous les traits d'un petit chien ou le bouc -démon dont le design écorché est assez réussi. Dommage par contre que notre guerrier de lion ne soit pas plus mise en valeur. Alors qu'on pouvait s'attendre à un guerrier barbare solitaire se confrontant sans problèmes face à une horde d'ennemis, il s'avère vite remplacé par un autre personnage plus charismatique, le démon vengeur des herbivores. Ce dernier par son charisme et son chara-design réussie éclipse pratiquement le héros dont la personnalité est d'autant plus rendu opaque par son amnésie. Malgré tout, le duo qu'il forme avec le jeune orphelin le rend parfois attachant.

Bruno Bessadi qui avait déjà travaillé sur Sillage propose une galerie de personnages anthropomorphique généreuse et varié moins codifié et "racialisée" que la bd Cinq Terres qui elle joue sur ce style pour faire confronter des peuples et proposer une intrigue épique. Ce n'est pas le même esprit dans L'Ogre-Lion mais cet univers anthropomorphique n'en est pas moins plaisant, d'autant plus que la colorisation et les effets de lumière gagnent en qualité durant la lecture.

On achève ainsi ce premier tome avec une bonne impression même si il faut voir ce que cet Ogre-Lion a véritablement dans le ventre au deuxième tome !

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