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Critique de Ambages


« A la mémoire de Thomas Andrieu »
«  (1966-2016)  »





Minuit. J'ouvre ce livre. Ci-dessus les premiers mots que je lis, et j'ai un choc, une vibration dans la poitrine. Les dates m'indiquent une fin. Rapide, trop rapide. Je suis bousculée. Non ! pas 2016 quand on est né en 66. Je ressens le tragique. Je respire. Profondément. Je sens, je sais que ça va être difficile car le tremblement ressenti s'estompe mais une ombre s'est ancrée dans mon esprit. Un instant, une pause et je tourne cette page, je commence.
« Un jour, je peux dire quand exactement, je connais la date, avec précision, un jour je me trouve dans le hall d'un hôtel, dans une ville de province (…) je suis assis sans un fauteuil, je discute avec une journaliste (...) »
Philippe Besson m'apaise. J'aime son écriture. Je reprends pied, une grande respiration, je continue. « Quand j'aperçois un homme de dos » « je lance un prénom, Thomas, je le crie plutôt, Thomas, et la journaliste en face de moi en est effrayée. » Philippe Besson ne m'apaise plus. Je frémis, je ressens ce cri. Je suis accrochée. Rien ne me fera lâcher ce livre. Ce soir, cette nuit. Il sera dans ma tête. Intégralement.

« Je découvre la morsure du manque. »

Est-ce que je fais un billet après une telle lecture ? J'hésite. J'ai posé le livre. J'ai eu envie de dire à Philppe Besson mais « arrête avec tes mensonges », dis moi que tu l'as inventé. Tout. Juste une fois. J'y avais bien cru que t'étais allé à Falmouth… Dis moi que c'était pas vrai. Mais le livre est à côté de moi, il s'est refermé tout seul et je le regarde. Lui. Image sépia. Alors cette idée, peut-être pas la meilleure mais il ne faut pas rester silencieux. Dire. Ne pas hésiter avec ses sentiments, ne pas les cacher. Ce livre est un magnifique cadeau d'amour. Il m'émeut tellement, tout comme la photo. Alors, voilà, j'ai laissé un grand espace après son nom. Pour rendre hommage, pour qu'il respire Thomas Andrieu, pour qu'il ait une belle place, à lui, à mes amis aussi qui doivent lui dire que je suis un peu branque.

« Je suis l'enfant qui attend la part des anges. »

Ma manière, sans doute brouillonne, mais sincère pour vous dire que c'est un beau livre et je vous remercie de ce partage que je n'imaginais pas si perturbant, tragique, magnifique. J'espère que vous ne m'en voudrez pas. Avec tout mon respect, Ambages.
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