AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marylou26


« Pauline elle est discrète, elle oublie qu'elle est belle
Elle a sur tout le corps des taches de la couleur du ciel
Son mari rentre bientôt, elle veut même pas y penser
Quand il lui prend le bras, c'est pas pour la faire danser »
Bigflo et Oli, « Dommage » (p. 7)

Lorsque s'ouvre le roman, le narrateur, un jeune homme de dix-neuf ans, apprend par sa jeune soeur de treize ans que leur père vient tout juste de tuer leur mère. Un féminicide. Dix-sept coups de couteau qui dévastent à jamais leur existence. Se plaçant du côté de ces victimes collatérales, Philippe Besson s'attache à décrire les états tant émotionnels que psychologiques que vont traverser les enfants de Cécile, attirant ainsi notre attention sur les conséquences d'une telle tragédie pour ceux et celles qui la subissent: le choc et la sidération, la dissociation face aux souvenirs traumatiques, la douleur d'avoir été si brutalement privés de leur mère, l'ambivalence et la colère envers leur père qui non seulement a tué mais se pose en victime, la culpabilité d'avoir détourné le regard, le stress post-traumatique qui guette et ses comorbidités… Lu en quelques heures, j'ai apprécié la justesse du ton avec laquelle l'auteur a traité de ce sujet tristement d'actualité, rendant bien compte de l'expérience psychologique des victimes dont on ne parle que peu, et la façon dont il porte à notre attention la violence conjugale comme une responsabilité collective. En exergue, un extrait de la chanson « Dommage » de Bigflo et Oli dont la vidéo m'avait particulièrement bouleversée…
Commenter  J’apprécie          331



Ont apprécié cette critique (33)voir plus




{* *}