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Critique de NathalieUC


Histoire d'adultère parmi tant d'autres mais pour une fois, c'est une femme qui trompe et avec un homme qui pourrait être son fils. Ça change un peu.
Encore un Besson qui ne m'emballe pas. La faute à cette femme écrivain Louise, si peu attachante, froide, égoïste, arrogante. Totalement dénuée de compassion même quand son mari terriblement blessé (au propre comme au figuré) lui exprime de très belles preuves d'amour. Une femme qui, entendant des phrases dans des situations tragiques, est capable de se dire qu'elle pourrait les réutiliser dans un livre. Et je l'ai trouvée en plus insipide. Ce n'est pas que je juge mal sa liaison adultère (car je m'en fous), mais tout simplement, je ne me suis pas du tout attachée à ce personnage. le fait que le roman soit écrit à la troisième personne rajoute encore une distance par rapport à elle qui n'en avait pas besoin.
Comme d'habitude, l'écriture est belle, les pensées et dialogues sont disséqués avec la recherche du mot juste. Mais ce qui m'a gênée c'est que ça manque cruellement d'émotion. C'est froid comme Louise.
Dans tous les romans de Besson que j'ai lus, je trouve qu'il y a de la distance et une certaine froideur. Mais dans ceux que j'ai aimés (Son frère, Une bonne raison de se tuer et La maison Atlantique), j'y ai quand même trouvé de l'émotion et la froideur me semble être plus de la pudeur. Dans ceux qui ne m'ont pas emballée, je ne vois que la froideur et une absence totale d'émotion. Je ne sais pas si je suis bien claire, j'ai du mal à expliquer ça.
Pour revenir à ce dernier où on voit la mer (pas tant que ça en fait), il y a des réflexions intéressantes sur l'écrivain, sa solitude, son rapport aux autres, mais c'est bien peu de choses par rapport au ressenti global. le sujet ne m'a pas semblé exploité comme il aurait pu l'être. Et pour couronner le tout, je n'ai pas aimé la fin. J'aurais aimé que Besson s'arrête juste avant le dernier paragraphe. Ça gâche un peu, peut-être même tout.
Ce roman est dans la veine de Se résoudre aux adieux et L'arrière-saison. Pas des Besson transcendants, pas ceux que je relirai. J'en ai lu beaucoup ces derniers temps et si je fais le compte, il y en a beaucoup qui sont moyens. Reste que son écriture est belle comme toujours et que Besson réussit l'exploit de me faire lire ses livres vite et sans abandonner même quand je les trouve moyens. Sans doute parce qu'ils sont courts.
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