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3,44

sur 423 notes
Ah, l'écriture Besson.

A chaque fois que je me plonge dans un des ces ouvrages, je reconnais sa mélodie. La musique Besson. Ici, requiem d'un amour ? Récit d'un adultère ?

Bords de mer. Maisons de vacances. Chaleur estivale.

Louise écrit un livre et a besoin de se retrouver au calme. Elle aura une liaison avec un jeune italien. le mari, seul à Paris, va avoir un accident. Il survit ? Il meurt ? J'arrête là car il faut lire Besson.

Il m'épate encore dans les confrontations « sentimentales ». Cette manière de raconter l'impalpable. Mais ça, j'ai déjà dû le dire dans une de mes critiques précédentes. Ce livre est vrai. Touchant.

L'héroïne est peut-être égoïste. Froide. Simplement humaine.

Elle touche le lecteur de par sa vérité. Sa fragilité bien dissimulée.

Les mots sont choisis avec soin, les sentiments décrits dans leur complexité, leur vérité.

La musique Besson.

Un tube encore une fois.

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«Il est au printemps, elle est à l'automne
Son coeur se prend, le sien se donne
Et sa route est déjà tracée…»

Louise, la quarantaine, écrivaine en mal d'inspiration, part s'isoler en Toscane. de là, on voit la mer. Elle a besoin de cet exil, de la solitude de la plage, du silence de Livourne pour retrouver une plume féconde et poursuivre l'écriture de son roman. Elle est une femme de caractère, qui assume pleinement ses actes, ses pensées et c'est avec un esprit libre et sans scrupule qu'elle se jette corps et âme dans les bras du jeune Luca. Elle succombe sans retenue à la fougue, l'insolence et l'impétuosité de ce jeune étudiant militaire qui pourrait être son fils. Peu importe la différence d'âge, elle vit pleinement cette amour, cette frénésie du commencement. Mais où est le problème me direz vous ?

Louise est mariée, voilà les trois pièces maitresse de cet échiquier, la Reine et deux pions!

Tandis que Luca vit très bien son rang d'amant, Louise manipule et pourtant on la suit dans cette clandestinité interdite. L'infidélité entraine un mensonge et puis un autre. Plus rien ne compte, elle s'enivre de ce jeune corps qui réveille en elle ses démons endormis. Elle n'obéit plus qu'au désir et à l'animalité. Cette passion l'entraine dans son roman et l'écriture jaillit. La sensualité, son corps repu collant de sueur et de suc, toutes ses scènes échouent dans son roman. Rien n'est perdu, tout lui sert.

Mais François, ce mari irréprochable, attentif mais effacé se doute et s'inquiète de ce silence. Alors il est prêt à tout, même l'irraisonnable pour comprendre et récupérer sa femme tant qu'il en est encore temps. Mais Louise est une pièce maitresse dans ce damier. Dénuée de toute culpabilité, elle mène le jeu et se fiche pas mal de la fidélité, pour elle la question du sexe n'entre pas en concurrence avec celle de l'amour. Alors vient inexorablement le moment de vérité, avec violence et fracas. Un face à face triangulaire entre une femme puissante et égoïste et deux hommes que tout oppose, empreints à de forts sentiments.

Un trio de choc vertigineux comme je les aime. Je ne me lasse pas de la plume de Besson, sa façon de toujours me surprendre et de me heurter. Il jongle avec les sentiments et les émotions. Son écriture nous laisse en apnée jusqu'à la dernière page en appuyant là où ça fait mal, là où ça dérange. Il a ce don de mélanger la violence de l'amour dans un acte interdit et de nous impliquer dans son histoire tout en laissant place à une seule question : Et moi qu'aurai-je fais dans cette situation ?

De là, on voit la mer, une vaste étendue d'amour à en perdre l'horizon !

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Voilà quinze jours que Louise s'est installée chez son amie Anna, à Livourne, dans une belle maison surplombant la mer. Malgré la chaleur écrasante, elle se sent bien ici, loin du tumulte parisien. C'est son amie qui le lui a proposé. A force de s'arrêter d'hôtel en hôtel, elle avait besoin d'un endroit pour se poser un peu. Ecrivain de renom mais en mal d'inspiration parfois, elle aime se réfugier dans la solitude pour écrire. Son mari, François, avec qui elle vit depuis une dizaine d'années, n'a rien eu contre cette idée de s'installer pour quelque temps en Italie. Bien au contraire, cela lui permettra à l'occasion d'aller la voir et il a l'habitude de ses absences répétées. Femme de caractère, indépendante, écrivain par dessus tout, Louise mène sa barque seule. Dans la maison, la jeune femme est secondée par Graziella, la gouvernante. Peu enclines à bavarder, elles ne font que se croiser la plupart du temps. Un jour, elle lui parle tout de même de ses enfants, notamment son fils, étudiant à l'Académie Navale. Elle l'aperçoit un soir alors qu'il venait chercher sa maman. Un malheureux accident survient à Graziella et c'est Luca qui vient annoncer à Louise que sa maman ne pourra pas venir s'occuper de la maison pendant quelque temps. Un simple regard, quelques mots et ils deviennent très vite amants. Entre mensonges et non-dits, culpabilité et fougue amoureuse, passion et raison, Louise devra inévitablement faire un choix...

Philippe Besson explore une fois de plus les profondeurs de l'âme humaine. En femme forte pour qui l'écriture, faisant partie intégrante de tout son être, réclame une certaine solitude, Louise est un personne libre de toute contrainte mais dont un simple rouage peut venir bousculer sa petite vie. Cette solitude recherchée et voulue lui permet de s'épanouir malgré tout, l'écriture devenant ainsi une véritable compagne. Entre l'amour et l'écriture, l'héroïne doit faire des choix. L'auteur nous offre un magnifique portrait de femme, à la fois égoïste, résolue, tendre, fragile et parfois irraisonnée. Ce roman sensuel et passionnel, à l'écriture raffinée et poétique, nous submerge d'émotions.

De là, on voit la mer... plongez dedans!
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Que de justesse dans l'écriture de Philippe Besson. Ici il met en exergue la criante cruauté de Louise qui en aime un autre, Luca, jeune Italien. La dureté des mots, des réflexions est d'un réalisme effrayant. François quant à lui, le mari resté en France souffre et accepte tout plutôt que de perdre Louise.
Le fait que Philippe Besson ait fait le choix de faire rencontrer un jeune homme d'une vingtaine d'années de moins que Louise renforce le fait que la naissance d'un amour n'est pas rationnelle et que même si le danger est visible, la force de l'amour est telle que l'on se laisse emmener, transporter par cet élan d'amour.
La sensibilité de Philippe Besson mais aussi la finesse de l'analyse psychologique de ses personnages m'émerveillent toujours autant. J'essaie de ne pas lire tout ses livres à la suite pour avoir le plaisir de le lire tout au long de l'année ! oui je sais j'ai de la chance il m'en reste encore quelques uns :-)
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Philippe Besson écrit beaucoup et bien. Dans ce nouveau roman, on fait la connaissance de Louise, un auteur parti s'isoler en Italie pour écrire. Elle s'éloigne de Paris, de son mari et de sa vie sociale. Elle se laisse guider par son instinct et sa passion et finit par faire la connaissance d'un jeune Italien.
Ce livre est extrêmement bien écrit, dans un style travaillé et juste. Les descriptions sont précises et nous embarquent totalement dans la chaleur de l'automne italien. Pour autant, je ne suis pas rentrée dans cette histoire d'amour adultère. Les sentiments sont présents de bout en bout mais manquent de profondeur. La mise en abyme esquissée en début de roman n'est pas exploitée. J'ai eu l'impression que l'auteur s'évertuait à prendre systématiquement, au fil des pages, le parti opposé à celui qui m'attirait. Je suis vraiment passée à côté de ce roman qui n'a pas réussi à me captiver une seule seconde.
Loin d'être une perte de temps, ce livre reste une très jolie lecture, un tantinet ennuyeuse tout de même.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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D'habitude je me jette avec toujours beaucoup de plaisir sur les romans de Philippe Besson mais là je dois dire que l'enthousiasme n'était pas au rendez-vous.
Une histoire banale somme toute: une femme mûre qui a une liaison avec un jeune homme bien plus jeune qu'elle.
Mais l'émotion n'y est pas: on reste au ras du sol, pas d'envolée, pas d'évasion.. la dame n'est pas vraiment sympathique, son jeune amant pas vraiment intéressant, le mari qui se morfond à l'hôpital fait bien de la peine..
Bref c'est triste et cela manque de relief..
On est loin des sentiments délicats et des nuances subtiles auxquels nous a habitué Philppe Besson; j'ai regretté l'atmosphère délicate et pleine de tendresse de "En l'absence des hommes" et le côté romanesque historique des "jours fragiles"...
J'espère que l'émotion sera de nouveau là pour le prochain livre..
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J'ai vu Philippe Besson dernièrement a la télévision lors de son passage dans l'émission La Grande Librairie et j'ai eu envie de me replonger dans un de ses romans. J'avais beaucoup aimé l'arrière-saison et j'ai quand j'ai vu que 10/18 publié de la, on voit la mer, j'ai sauté sur l'occasion.

C'est donc vers l'Italie que j'ai pris la route au coté de Louise et me suis laissée bercer par l'écriture de l'auteur que j'apprécie décidément beaucoup.

L'idée de départ m'a beaucoup plu, une femme écrivain part s'isoler pour écrire son prochain roman, un jeune homme, l'attirance, la chaleur de l'Italie, tout était réunis pour un bon moment....

Mais et oui il y a un mais, Louise me m'a pas plu. Elle est trop distante, trop indépendante et je n'ai pas réussi a m'attacher a elle. le jeune italien lui m'a aussi franchement déçu. En fait je crois que j'aurai aimé une belle histoire d'amour, or ici on a plus affaire a une attirance sexuelle, a une aventure. Quand au mari trompé je l'ai trouvé bien conciliant avec sa femme.....

Mis a part ce problème avec les personnages, j'ai passé un très bon moment. J'aime la plume de l'auteur. Il écrit vite (environ un roman par an si je ne me trompe pas) mais ses romans sont toujours d'une grande qualité.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Louise est écrivain. Pour créer en toute tranquillité, elle quitte Paris pour Livourne, laissant François, son mari, dans la solitude et l'attente. « Elle est sans amarres. L'unique attache est au livre en train de s'écrire. » (p. 22) Dans le chaud et troublant automne italien, Louise rencontre Luca, trop jeune pour elle. Pourquoi résister ? Elle entame une liaison avec cet homme qui pourrait être son fils. « Elle a la légèreté des femmes coupables ayant occulté leur culpabilité. » (p. 124) Mais à Paris, François n'en peut plus de cette absence et du doute qui s'insinue. « Un homme annonce à sa femme qu'il s'est jeté sous les roues d'une voiture simplement parce qu'elle lui manquait, simplement parce que cela lui fournissait l'opportunité d'être auprès d'elle à nouveau. » (p. 111) Désormais Louise doit choisir : sera-ce son mari, usé et éprouvé, mais rassurant et familier, ou son amant, jeune et insouciant, attirant comme l'inconnu et le renouveau ? « Elle ne pense pas non plus aux années qui les séparent afin d'occulter que ce sont les années qui les condamnent. » (p. 161)

La mer, cette étendue séduisante infinie, cet horizon inaccessible... le roman de Philippe Besson est comme la mer, prometteur, mais il est finalement bien décevant. Souvent, en tournant les pages, j'ai douté que l'auteur aimât ses personnages, et moi, simple lectrice, je ne peux pas les aimer à sa place. Et comment apprécier Louise, cette femme qui n'agit qu'à sa guise, sans ménager les affections qui l'entourent. Un moment, j'ai pensé qu'elle aimait comme un homme : en réalité, elle aime comme une femme qui oublie sa féminité, à la hussarde. « Elle n'obéit pas toujours aux canons de son sexe n'ayant jamais tenu la soumission et la délicatesse pour des qualités. » (p. 186) C'est une façon de faire, pas la mienne. de plus, je n'aime pas cette langue sans sentiment et ce style froid. Certes, l'auteur a le sens de la formule, mais ça ne suffit pas. Il y a bien la rengaine d'un vieux film qui donne une certaine épaisseur au texte, mais là non plus, ce n'est pas suffisant. L'histoire de Philippe Besson est belle comme une photographie sur papier glacé : malheureusement, ces images de magazines ne se laissent jamais pénétrer. Et le lecteur, en vain, cherche la porte.
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Je pense sincèrement que le talent de Philippe Besson dans cette histoire est de nous faire détester cette femme qui pourtant mène bien des combats. Les apparences sont trompeuses et si l'histoire officielle est celle d'une femme de quarante ans rencontrant l'amour en la personne d'un tout jeune homme, femme décrite comme égoïste, il faut savoir lire entre les lignes. Son mari est-il si compréhensif que ça quand il la laisse s'éloigner pendant des semaines, des mois pour écrire ? Je n'en suis pas certaine. Quelle serait votre réaction si votre mari provoquait un accident de la route pour attirer votre attention ? Est-ce vraiment la réaction d'une personne responsable ? Louise représente à mes yeux la personnalité d'une femme qui courbe toujours l'échine et qui ne dit jamais rien. Elle survit en se ménageant des heures de liberté mais elle est prisonnière de sa vie, de son couple. Quand ce jeune homme arrive dans sa vie, il lui offre tout ce qu'il lui manque : l'amour sans rien en échange. La liberté est là, parce de là, on voit la mer.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Quel plaisir, quelle volupté de se promener dans l'écriture de Besson !
Quelle justesse dans le choix des mots pour exprimer les sentiments ou décrire les situations !
Quelle originalité aussi dans les dialogues. Dans la façon dont l'impact d'une simple phrase est décortiqué et finement analysé.
Quelle intensité dans les sentiments, dans les confrontations, dans les silences !
Quelle puissance chez cette femme déterminée à écouter son coeur et pourtant consciente de la douleur qu'elle inflige !
Enfin, quelle lumière, quelle chaleur, quelle torpeur jaillissent de cette plume dans la description de l'été italien !
Des livres tels que celui-là me font surfer sur la vague de la sensualité littéraire..
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