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Critique de MaggyM


MaggyM
09 septembre 2019

Louise est un écrivain à succès. Réfugiée dans une villa de Livourne, en Toscane, elle a laissé François, son mari, à Paris. C'est que si elle devait choisir, Laura privilégierait l'écriture à son couple... et François accepte, ne voulant pas risquer de la perdre. Dans cet automne qui s'installe doucement sur la côte, Laura rencontre Luca, beaucoup plus jeune qu'elle. Elle (re)découvre en elle un femme passionnée, qui peut parfois lâcher prise. A Paris, François, victime d'un grave accident, a besoin de sa femme à ses côtés. Laura saura-t-elle faire un choix?

Philippe Besson décortique avec une certaine langueur la vie d'un couple somme toute banal; un couple sur lequel le temps a passé, un couple usé, empreint d'habitudes, de non-dits, de lassitude. Et il nous livre son analyse en décrivant par le menu les sentiments éprouvés par son héroïne, une quadragénaire quelque peu égoïste, qui vit à cheval entre la réalité, ses mensonges, à elle et aux autres, et les romans qu'elle écrit.

Le lecteur garde constamment une vue d'ensemble, des personnages, du décor, de l'ambiance... Il sent la langueur de l'automne s'installer, il voit le soleil décliner sur Livourne, il entend les pêcheurs s'interpeller sur le port, il scrute la rencontre entre Laura et Luca, il s'interroge sur le bien-fondé des (non-)décisions de François,...

De là, on voit la mer est composé de phrases très dynamiques et de chapitres très courts. En utilisant l'accumulation, cette figure de style qui permet l'amplification du propos, Philippe Besson a fait le choix de diffuser les dialogues avec beaucoup de parcimonie. C'est cette technique d'écriture qui donne tout son charme au roman; un roman que j'aurais bien voulu lire un soir d'automne, sur une terrasse, assise dans un rocking chair, sous un plaid, une tasse de thé à la main.
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