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Critique de topocl


24 heures de la vie d'une femme, le jour où son dernier enfant emménage pour ses études dans une autre ville, le déchirement, qui la surprend elle-même.

Et bien, voilà une bonne idée pour faire le tour d'une vie, n'est-ce pas ?
 
Seulement voilà, ce n'est pas le portrait d'une femme à un moment crucial de sa vie, c'est une accumulation de clichés. Philippe Besson décrit Anne-Marie, caissière à Leclerc, de la façon dont il imagine qu'on vit dans cette classe moyenne pavillonnaire. Car forcément une caissière de Leclerc ça vit dans son petit pavillon propret, avec un mari gentil mais taiseux et maladroit, un petit monde sans horizon, et sans relief, fait de renoncements. Ca n'a pas d'autre investissement que ses enfants, pas de ressources psychologiques en dehors du ménage, c'est fier de lire des romans niais. Et le mari n'a d'autre aspiration que de tondre le gazon ou bricoler dans son sous-sol. Ca souffre horriblement, d'une façon primaire, quasi animale, privée de réflexion.

Je dis « ça » car Anne-Marie, au-delà d'un semblant d'analyse psychologique tellement fine qu'elle pèse 10 000 tonnes, est traitée comme un objet d'étude, avec une condescendance parisienne-bourgeoise. Eton voit déjà tous les lecteurs auto-satisfaits et supérieurs qui vont dire : c'est tellement bien vu, c'est tellement ça, la classe moyenne !

Un beau sujet gâché.
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