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Critique de le_Bison


Luca, Anna et Leo. le triptyque de l'amour. Luca aime Anna. Luca aime Leo. Anna ignore l'existence de Leo. Leo se prostitue sauf avec Luca où il lui fait l'amour. La Fiorentina joue, les supporters crient, et Luca se noie. Début de l'histoire, fin d'une histoire. Luca, de sa mort me parle. Anna, aussi, de son désespoir. Luca continue le dialogue. Trois voix qui s'interpellent pour me raconter l'amour selon Philippe Besson.

Tour à tour, ces trois voix se racontent. L'une est morte, la seconde s'interroge, la troisième continue à vivre. Luca, la tête dans la boue, le corps en décomposition, a vécu des jours heureux auprès d'Anna, et de Leo en même temps. Et de son trépas, il me parle de ses deux amours, de ses rencontres qui ont basculé le sens de sa vie, de ses verres de vins bus ensemble, de ses images de carte postale qui donnent à l'amour un sentiment de nostalgie, comme quand la Fiorentina était une grande équipe. Car l'autre personnage principal de ce roman est Florence et son fleuve l'Arno.

Anna est en deuil. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Pourquoi ? Elle semble ignorer tant de chose De Luca. Elle l'aimait vraiment. Mais lui… ? Beaucoup de questions traversent son esprit, et la police florentine ne fait qu'en rajouter. Accident, Suicide ou Meurtre ? L'arrivée inattendue de Leo dans sa vie ne fait qu'augmenter sa confusion. Et je crois bien que ses questions resteront en bonne partie sans réponse.

Leo porte en lui et à l'intérieur de son jean tous les mystères de ce roman. Grace à lui, ce n'est plus une simple d'histoire d'amour. Les composants habituels que compose cet amour, un homme et une femme, évoluent. Avec lui, un homme, une femme et un autre homme. Et l'amour bien que sincère devient caché, mystérieux, à en devenir parfois triste. Car l'amour peut aussi faire souffrir. Luca en avait bien conscience. Et lorsque Leo tapine dans un coin de la gare de Florence, l'enquête policière se dirige vers lui. Forcément, le meurtre repasse en première position. Mais, saurai-je un jour ce qui a poussé Luca à boire l'eau de l'Arno ?

Qu'il est beau ce petit roman de Philippe Besson, charentais d'origine (tu connais Barbezieux ?), qui m'emmène chanter la sérénade, un verre de Chianti, la trompette d'Enrico Rava, le piano de Stefano Bollani, dans la cité florentine. Tiens, et si je me commandais une calzone pour accompagner cette histoire et ma Birra Moretti ? La calzone de l'amour…
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