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sur 483 notes
Luca, Anna et Leo. le triptyque de l'amour. Luca aime Anna. Luca aime Leo. Anna ignore l'existence de Leo. Leo se prostitue sauf avec Luca où il lui fait l'amour. La Fiorentina joue, les supporters crient, et Luca se noie. Début de l'histoire, fin d'une histoire. Luca, de sa mort me parle. Anna, aussi, de son désespoir. Luca continue le dialogue. Trois voix qui s'interpellent pour me raconter l'amour selon Philippe Besson.

Tour à tour, ces trois voix se racontent. L'une est morte, la seconde s'interroge, la troisième continue à vivre. Luca, la tête dans la boue, le corps en décomposition, a vécu des jours heureux auprès d'Anna, et de Leo en même temps. Et de son trépas, il me parle de ses deux amours, de ses rencontres qui ont basculé le sens de sa vie, de ses verres de vins bus ensemble, de ses images de carte postale qui donnent à l'amour un sentiment de nostalgie, comme quand la Fiorentina était une grande équipe. Car l'autre personnage principal de ce roman est Florence et son fleuve l'Arno.

Anna est en deuil. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Pourquoi ? Elle semble ignorer tant de chose De Luca. Elle l'aimait vraiment. Mais lui… ? Beaucoup de questions traversent son esprit, et la police florentine ne fait qu'en rajouter. Accident, Suicide ou Meurtre ? L'arrivée inattendue de Leo dans sa vie ne fait qu'augmenter sa confusion. Et je crois bien que ses questions resteront en bonne partie sans réponse.

Leo porte en lui et à l'intérieur de son jean tous les mystères de ce roman. Grace à lui, ce n'est plus une simple d'histoire d'amour. Les composants habituels que compose cet amour, un homme et une femme, évoluent. Avec lui, un homme, une femme et un autre homme. Et l'amour bien que sincère devient caché, mystérieux, à en devenir parfois triste. Car l'amour peut aussi faire souffrir. Luca en avait bien conscience. Et lorsque Leo tapine dans un coin de la gare de Florence, l'enquête policière se dirige vers lui. Forcément, le meurtre repasse en première position. Mais, saurai-je un jour ce qui a poussé Luca à boire l'eau de l'Arno ?

Qu'il est beau ce petit roman de Philippe Besson, charentais d'origine (tu connais Barbezieux ?), qui m'emmène chanter la sérénade, un verre de Chianti, la trompette d'Enrico Rava, le piano de Stefano Bollani, dans la cité florentine. Tiens, et si je me commandais une calzone pour accompagner cette histoire et ma Birra Moretti ? La calzone de l'amour…
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L'automne approche à Florence. le corps De Luca est retrouvé sur les rives de l'Arno. Personne n'avait pourtant signalé sa disparition. Une mort qui reste bien mystérieuse. A-t-il été assassiné? S'est-il suicidé? Ni sa compagne Anna ni son ami Leo, un jeune prostitué, ne comprennent ce qu'il faisait à cet endroit, tout seul. L'inspecteur Tonello dirige l'enquête et semble douter de la thèse d'un simple accident. Il entendra ainsi les parents du jeune défunt et sa compagne. L'autopsie révélera que celui-ci avait avalé quelques somnifères avant de mourir. Encore un mystère pour les membres de sa famille. Mais, Anna veut à tout prix savoir ce qui lui est arrivé. Cela faisait maintenant 4 ans qu'ils étaient ensemble, chacun vivant dans son propre appartement. Mais, Luca lui a donné un jeu de clé et Anna décide alors de s'y rendre. Sur quelques livres est inscrit le nom de Leo. Qui était cet homme dont Anna n'avait jamais entendu parler? Comptait-il autant que cela dans la vie de son compagnon? Et pourquoi lui avoir caché son existence? Beaucoup trop de questions et trop peu de réponses... La jeune femme va tenter de comprendre cet homme dont elle était si amoureuse...

Philippe Besson réussit à merveille à retranscrire les pensées de chacun, ses ressentis, ses émotions, tout en finesse et en élégance. Donnant tour à tour la parole à chacun des 3 héros, nous comprenons au fil des pages le lien qui les unissait mais aussi leurs secrets, leurs ressentis, leurs émotions et leurs réflexions. Cette narration à 3 voix donne à ce roman si particulier un certain charme et l'on aime s'épancher sur chacun. Avec ce triangle amoureux inavouable, Philippe Besson dépeint sans concession cette confusion des sentiments. D'une écriture captivante, parfois âcre, parfois poétique, ces histoires d'amour nous ensorcellent.

Un garçon d'Italie... delizioso!
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Philippe Besson nous offre un roman à trois voix, alternant celles De Luca, Anna et Leo. L'auteur a une formidable capacité à nous proposer des protagonistes ordinaires de la vie de tous les jours mais dont nous pourrions atteindre l'âme. Nous découvrons Luca qui est un mort qui s'occupe, s'étonne de ce qui l'entoure et qui parvient à se remémorer des instants de sa vie qui l'ont plus ou moins marqué. Ce n'est pas le personnage le plus marquant à mes yeux. Ensuite, nous avons la fiancée, Anna, qui vient livrer ses émotions avec beaucoup de finesse. Elle n'a autre choix que de traverser le deuil. Son personnage est le plus intéressant et le plus travaillé par l'auteur : Anna est celle qui a le plus de choses à raconter par rapport à la mort De Luca. Entre ces deux personnages, il y a le jeune Leo, un être mystérieux, détaché et totalement inébranlable qui a connu le défunt et qui va nous permettre d'élucider le mystère laissé par l'auteur.
Finalement, c'est une intrigue plutôt classique de secrets, de tromperies et de quête de réponses. Mais la plume de Philippe Besson a quelque chose qui va au-delà de l'ordinaire et qui réussit à toucher habilement le lecteur.
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Trois personnages : Luca Salieri, vingt-neuf ans, Anna Morante, Leo Bertina :
Anna fut la compagne De Luca, Léo , jeune prostitué , a été l'amant de Luca, ils le furent, car Luca n'est plus qu'un cadavre doué de la parole : il a été retrouvé , mort, dans le lit florentin de l'Arno.
Trois voix qui se succèdent, trois monologues qui se relayent , chacun, tour à tour prend la parole pour narrer leur relation.
Alternativement, ils tentent de recomposer ce que fut leur intimité, et petit, à petit, on découvre cet enchevêtrement amoureux triangulaire fait de non-dits, de silences, de mensonges, peu à peu la nébulosité s'estompe, le voile se lève, la vérité est là.
Adaptée et mise en scène par Mathieu Touzé du théâtre « le collectif Rêve Concret » de Viry Chatillon cette pièce a figuré avec succès à l'affiche du Festival Off d'Avignon qui vient de s'achever.
Il y a dans ce roman original du suspens, de l'émotion, de l'humour , la sensualité affleure par petites touches …

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« L'insupportable, toujours, c'est l'entre-deux, la zone grise. Pourquoi tout n'est-il pas blanc ou noir ? (…) Pourquoi faut-il qu'on nous inflige des nuances, des dégradés ? »
Anna est comme ça. Il faut qu'elle cherche suivant ses critères, une réponse. Mais peut-il y avoir une réponse en amour ? L'amour est multiple et se décline à l'envie. Tout est question de rencontre, de reconnaissance. C'est ce qui s'est produit quand Luca a vu Léo. Elle n'y pouvait rien, eux non plus. Je reste persuadée que Luca l'aimait, différemment. Mais il l'aimait pour ce qu'elle était. La question était plutôt de savoir si elle était heureuse ? Et je n'en suis pas certaine. Luca a été honnête avec Léo. Il lui a dit.
« Il y a une jeune femme dans ma vie. Elle s'appelle Anna. J'ignore combien de temps elle restera dans ma vie. Peut-être toute la vie. En tout cas, aujourd'hui, sa présence n'est pas discutable. » Je me suis contenté de répondre : « Je ne la discute pas. Je suis ailleurs. »
Mais Léo le dit si bien lui-même, avec une maturité qui surprend « je suis ailleurs. » Il n'était pas dans le monde De Luca et cela se voyait tellement quand pour la première fois, ils se sont promenés dans Florence tous les deux, enfin hors de cette chambre. Ils ne se parlaient pas quand ils ont pris une bière à un comptoir de café, l'absence d'habitude de vie sociale. Ils ne connaissaient que l'amour.
Finalement Luca avait deux vies. Et Luca n'en avait aucune. Aucune complète.
La plume de Philippe Besson est belle. Il sait faire parler ses personnages quand bien même certains ne le peuvent pas, je pense notamment aux parents De Luca. Ce roman est très agréable mais j'ai trouvé qu'il n'avait pas l'âpreté d'Un instant d'abandon. Ici, c'est presque convenu, entendu d'avance.
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J'ai découvert "Un garçon d'Italie" au festival d'Avignon en 2018 et ce n'est donc qu'après coup que j'ai pu découvrir de manière littéraire cette oeuvre. Si l'adaptation théâtrale de cette "relation à trois" m'a émue, le livre de Philippe Besson l'a fait ressortir également.
Pourquoi Luca, en couple avec Anna, décide t-il du jour au lendemain de mettre fin à ses jours ? Pourquoi entretient-il une relation homosexuelle avec Léo ? Bien des questions sur la fragilité de l'existence, sur les rencontres impromptues et les dérives de l'être.
Philippe Besson fait parler Luca post-mortem via sa mémoire et son ressenti et livre trois monologues poignants pour éclaircir les faits.
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Philippe Besson ne m'a jamais déçu ou du moins auparavant avec "Arrête avec tes mensonges", de là, on voit la mer, L'arrière-saison, Un homme accidentel ou encore La maison Atlantique mais ici Un garçon d'Italie m'a moyennement accroché.

On suit trois personnages : Luca, qui vient de mourir, Anna sa compagne et Leo son amant. Les passages avec Luca sont extrêmement dérageant, mettent le lecteur mal à l'aise et n'apporte pas grand-chose à la lecture à mon sens. Ce qui m'a davantage plus c'est la quête d'Anna pour connaitre la vérité que Luca lui a toujours caché et puis Leo, ce jeune homme perdu.

On retrouve malgré tout avec plaisir la plume de l'auteur mais malheureusement cela ne fait pas tout et le scenario m'a déçu. Je ne renonce pas et je continuerai à découvrir les romans de Philippe Besson que j'apprécie beaucoup.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Luca est mort, c'est bête. S'il n'était pas mort, tout aurait continué ainsi, sans que personne n'en souffre. Mais Luca mort à été retrouvé sur une rive de l'Arno, un fleuve qui traverse Florence en Italie. Que s'est-il passé, qu'est-il arrivé à ce jeune homme de 29 ans. Accident, meurtre, suicide? L'enquête menée par l'inspecteur de police va éclairer toutes les zones d'ombre de la vie De Luca, et obliger ses proches à affronter des vérités et des secrets auxquels ils ne s'attendaient pas.
C'est un roman à trois voix, dont celle du mort, qui regrette la souffrance que sa disparition engendre. Celle d'Anna, sa compagne, qui découvre l'existence de Léo, son amant, et celle de Léo, qui va rencontrer Anna pour la première fois. Ainsi des êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer vont-ils en venir à se découvrir, à révéler ce qu'était la vraie vie De Luca, avant d'entamer leur deuil respectif. Ça n'aurait pas dû se passer comme cela. C'est bête. ..
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C'est le deuxième livre de Philippe Besson que je lis et je suis toujours autant impressionnée par sa faculté à se mettre dans la peau de ses personnages. Il décrit avec beaucoup de psychologie les pensées De Luca qui vient de mourir, Anna sa compagne et Léo, jeune homme rencontré par Luca à la gare de Florence.
Sa façon d'écrire me touche car il y a beaucoup de sensibilité. Les rapports humains, les réflexions , les pensées sont d'une grande justesse. J'aime beaucoup et je vais avec un grand plaisir découvrir tous ses autres ouvrages .
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Ce garçon d'Italie, c'est Luca dont on vient de découvrir le corps sans vie sur les bords de l'Arno, en plein Florence.
Il y a sa compagne, Anna. Et puis il y a aussi son amant secret, Léo.
Et les voix de ces trois personnages se succèdent au fil de brefs chapitres pour nous donner chacun leur version de la situation.
Une écriture très agréable, un style plus que correct, et nous voilà, le temps de ce court roman plongés en Italie. Les personnages sont tous les trois sympathiques,
Mais l'histoire est un peu simpliste et il manque un tout petit quelque chose pour que ce soit passionnant.
Ceci dit, j'ai quand même passé un très bon moment.
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