L'homme finirait ses jours en prison,les hôpitaux psychiatriques ne sont pas les seuls à abriter la maladie mentale, mais homophobie était libre,elle, sommeillant en chacun d'entre nous, collée au racisme, à l'antisémitisme,ses frères.
L’assimilation avait été tellement parfaite qu’avec le recul elle lui paraissait suspecte. Les renoncements, eux, avaient été multiples : tout avait été passé au tamis obsessionnel de l’objectif de ses parents, obtenir la nationalité française : l’alimentation, la façon de s’habiller, de se tenir, de rire, de parler. Bien sûr, la langue. Ils avaient remisé l’arabe dans les accessoires à utiliser dans une autre vie et travaillé dur pour manipuler le français avec application et volupté.
Quand la maladie a pris le pas sur l’espoir, quand la souffrance n’offre jamais de répit, quand la rémission n’est plus envisageable, quand certaines fonctions vitales ne permettent plus de concevoir l’exercice qu’elles impliquent avec décence, l’individu a alors le droit de décider d’en finir.
Mais il ne faut pas oublier les autres, celles et ceux qui meurent d’ennui dans une vie qui n’est pas la leur, et quand l’ennui est trop fort, la dépression prend parfois le relais et s’efface parfois, à son tour, devant la mort, celle que se donne celui qui n’a pas trouvé sa place ou celle que déclenche son mal-être et qui arrive déguisée en cancer ou autre saloperie. Affronter sa vérité, c’est très courageux.
Jubilant parfois de se voir utiliser le « dont » ou autre « néanmoins » avec dextérité alors que, parmi ceux qu’ils appelaient les « Français plus français que nous », certains traînaient encore la savate, cumulaient les situations d’évitement et optaient parfois pour « la chose que j’utilise » pour n’avoir pas ainsi à affronter ou à se compromettre avec « ce dont je me sers ».
Ne pas prendre position, par exemple, parfois c’est bien, parfois c’est lâche. Il faut savoir évaluer la situation.
La vie est souvent une question de millimètre...
Parfois, ne pas faire ce qu’on doit faire peut avoir de graves conséquences.
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on ne les fait pas, c’est parce qu’on ne les fait pas qu’elles deviennent difficiles.
Le chemin le plus fructueux n’avait jamais été pour lui le plus direct. Il était persuadé que partant du point A, il était parfois enrichissant de se laisser distraire du point B, de s’autoriser à musarder vers le C ou le D. On en revenait toujours plus riche.