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Critique de gruz


gruz
16 septembre 2021
Vous n'avez pas peur des contes de fées ? Vous devriez…

Vous avez encore foi en l'être humain ? Elle risque de s'éteindre pour de bon…

Le passager sans visage est donc le deuxième roman de ce qui est appelé à être une trilogie autour du personnage de l'inspectrice écossaise Grace Campbell.

Une nouvelle aventure où Nicolas Beuglet sème des petits cailloux pour nous faire remontrer la trace d'une organisation aux sinistres intentions.

Même s'il se lit bien individuellement, je ne peux que vous conseiller au préalable le dernier message, pour bien cerner le personnage principal. Surtout que Grace Campbell est au coeur de cette intrigue, elle en est le sang qui irrigue ces pages, qui actionne la pompe d'une intrigue dont la dimension dépasse l'imagination.

En cinq romans, Beuglet est devenu une référence en matière de thrillers. Parce qu'il sait jouer avec les codes du genre, rythme, émotions, rebondissements, chapitres courts, dialogues percutants. Mais aussi parce qu'il s'appuie toujours sur des faits réels qui, outre l'aspect ludique, font réfléchir et regarder le monde autrement.

Ce nouveau livre est la preuve qu'il est possible de creuser encore plus profondément dans la noirceur, et dans ce que l'Homme peut faire de pire. Et pourtant, le début pourrait laisser imaginer que le sujet traité est usé jusqu'à la corde par tant de thrillers avant lui.

Mais ce serait mal connaître l'écrivain que de penser que son histoire ne va pas s'élever vers des sommets de terreur, de surprises et de stupeur. Jusqu'à proposer une approche inédite.

D'ailleurs, il n'y a pas qu'une seule thématique, mais plusieurs qui s'imbriquent, pour tisser une toile gigantesque, toujours plus démesurée.

L'auteur met en avant, et en scène, une théorie insoupçonnée et un fait réel peu connu. Un conte qui devient encore plus inquiétant après avoir découvert où l'enquête sur son origine a amené Beuglet. C'est proprement incroyable, passionnant (et flippant) !

La réalité écoeurante qui se dévoile ensuite donne envie de hurler. Surtout face à l'incompréhension de comment un tel scandale peut ne pas être connu du monde entier. L'auteur donne quelques clés qui peuvent l'expliquer. Et n'hésite pas à frapper de grands coups de pied dans la fourmilière.

L'écrivain à l'habileté de faire différent, de proposer une construction et une approche autre que dans son précédent roman. Même si les deux livres sont intimement liés et s'intègrent dans un Grand Tout.

Quant à ce qui amorce le final, voilà qui fournit de quoi bien cogiter une fois la dernière page tournée, même si l'approche est un brin manichéenne.

Nicolas Beuglet donne un visage aux pires maux de nos sociétés actuelles. 360 pages sans temps mort, qui se lisent à vitesse grand V. le passager sans visage est un nouveau thriller qui pousse son lecteur à bout, l'emporte dans son élan et le fait trébucher sur les horreurs du monde passé, présent et futur.

Pour mieux se relever en attendant la suite des aventures de Grace Campbell, et surtout les nouveaux sujets de réflexion que l'auteur nous enverra en pleine face. Un livre de Nicolas Beuglet n'est jamais un voyage de tout repos.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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